Page 14 - MOBILITES MAGAZINE N°29
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                                 A la Une
u désignés, les propriétaires s’orga- nisent en pools pour réorganiser leur foncier en vue de projets d’in- vestissement. Ils paient pour amé- liorer les dessertes en infrastructures publiques. Deuxièmement, le re- développement urbain : les pro- priétaires fonciers organisés en coopératives avec les investisseurs définissent avec eux les nouvelles constructions, les nouveaux accès et espaces publics. Ils profitent d’un
nouveau zonage foncier libérant de nouvelles surfaces à construire. Le produit de la vente du surplus d’espace est capté pour financer les infrastructures de transport. par ce double mécanisme, les projets de transport accèdent à du foncier peu cher, l’opération immobilière satisfaisant aussi, par la suite, tous les partenaires. en 2005, il a fait dégager 7,5 milliards de dollars pour le projet tsukuba d’une ligne su-
burbaine de 58 km et 20 stations. A 32 km au nord-est de tokyo, la Kashinoha Campus Station s’est im- planté dans une zone possédant un cours de golf, des usines et des forêts. Le prix du foncier y a grimpé de 42%. A la fin du projet de gare, qui a coûté 891 millions de dollars, l’agence ferroviaire a revendu ses terrains autour pour 563 millions de dollars, le reste ayant été couvert par des subventions•
  9 SYDNEY : PLEINS FEUX SUR LE TRANSPORT À LA DEMANDE DYNAMIQUE
   Un des rêves actuels du transport est de réaliser l’adaptation parfaite entre offre et demande par le nu- mérique. Sydney, en Australie sera
10 BERLIN : LE PLUS GROS RÉSEAU
peut-être le lieu de ce miracle. Des quantités de tests en ce sens y sont lancés. Le transport y cherche à s’organiser par sa demande, alors qu’il l’avait plutôt fait jusqu’ici par le bout de l’offre. C’est le transport à la demande dynamique. Algo- rithmes et systèmes d’offres sont en concurrence, avec pour principal défi de conduire à des économies de moyens. mais comment et jusqu’où façonner la demande, sans doute pendue à son smartphone
mais ayant aussi des caractéristiques locales ? « Demander à une trentaine de personnes de parcourir 300 m à pied pour embarquer dans la même navette au barycentre de tous ses déplacements, c’est sans doute pos- sible », indique Arnaud Julien, di- recteur du digital et de l’innovation du groupe Keolis. Les jeux sont loin d’être faits, mais le transport à la demande, déjà en recrudescence, en sortira probablement transfi- guré•
       DE BUS VIRTUEL
   C’est, pour le moment, le plus vaste réseau de transport
la demande au monde. Lancé par bVG, la société de transports de berlin, et VIA, le spécialiste américain du covoiturage, le service, appelé berlKönig propose 5000 points d’embarquement dans la ville. Une flotte de 300 véhicules est prête à y répondre. entre les deux, un algorithme qui regroupe des passagers sur leurs chemins qui ont la même destination. en cours de réservation, le premier se voit proposer un prix. Les suivants bénéficient d’une remise de 50%. Jusqu’ici, bVG n’avait conçu se système qu’en complément de son réseau, dans l’est de la Ville. Cette fois il l’étend à tout son territoire. préfiguration de la montée en puis- sance générale du transport à la demande ?•
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public à
11 STOCKHOLM : LE BIOGAZ PAR
Dans le cyclone de la révolution de l’énergie, le transport pourrait s’avérer précurseur dans son utilisation au moindre coût tout près de sa production. Un exemple en est fourni dans la capitale suédoise. Voilà quinze ans que la ville est en pointe dans la valorisation de ses déchets ménagers. Le biogaz qu’elle en tire, elle le livre par camion dans les dépôts de bus roulant au gaz. Outre l’économie réalisée à ne pas s’équiper d’un réseau de distribution du gaz, elle estime rendre plus visible les produits de ses déchets. « Il sert à transporter mes enfants », peut se dire l’habitant de Stockholm en voyant passer le camion• z
HUBERT HEULOT
CAMIONS DANS LES DÉPÔTS DE BUS
   
















































































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