Page 12 - MOBILITES MAGAZINE N°29
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  5 VIENNE, LA DONNÉE AU CENTRE
Les sociétés de transport public investissent un peu partout le champ de la donnée. Vienne, la capitale au- trichienne, en fournit un bel exemple. Upstream, filiale de sa société de transport, est chargée de bâtir une infrastructure de la donnée en partant de celles du transport public. elle l’ouvre à tous, acteurs de la mobilité ou pas. « Le croisement des données de mo- bilité et de pouvoir d’achat, basés sur les prix de l’im- mobilier, permettent de voir comment circule l’argent dans la ville et de réfléchir à de nouveaux services », indique par exemple rheinhard birke, pDG d’Upstream. mais le premier objectif d’Upstream est de développer les services de mobilité autour du maaS (mobility as a Service) du réseau avec les acteurs intéressés. pour le moment, le maaS concentre une vingtaine d’applications qui paient classiquement des droits pour d’utilisation
6 HAMBOURG : LE TRANSPORT CITOYEN
   de la plateforme de données. A travers cela, l’objectif d’Upstream est de progresser dans la connaissance des déplacements à Vienne, de manière à optimiser l’offre de transport. Original, Upstream compte en faire autant dans un autre domaine, crucial pour la ville, celui de l’énergie.•
  « Pour Hambourg, avec Ham- bourg ». Derrière ce slogan de la Hamburger Hochbahn, la société de transports du grand port alle- mand, il y a une entreprise qui pousse loin le modèle managérial et social. C’est d’abord une marque- employeur forte, malgré tout clas- sique pour une société publique. L’entreprise est au service de ses habitants. elle les connaît bien pour mieux répondre à leurs besoins de déplacements. mais elle va plus loin. Si elle fait le maximum pour bien les accompagner dans leurs déplacements, elle les accompagne aussi dans leur vie collective. « Ac- teur important et visible dans la ville, nous portons une part de responsabilité dans la manière dont on y vit ensemble. Hambourg est un port, marqué par la diversité des cultures. Notre personnel vient de plus de 50 nationalités diffé- rentes. Nous avons donc fait de la diversité et de l’intégration des
différences un axe de notre iden- tité », explique Henrik Falk, le pDG d’Hamburger Hochbahn. La société est donc naturellement partenaire de la parade annuelle en faveur de la communauté LGbtQI. elle a aussi lancé un programme de for- mation des migrants : 16 Syriens, Afghans, Irakiens, Iraniens et Ca- merounais en 2017, dont 10 ont été intégrés au personnel. De ma- nière générale, la bonne intégration de la société des transports dans son environnement, jusque dans les « quartiers » aide la Hamburger Hochbahn à recruter.
Cet esprit ouvert, elle l’a orienté en interne vers le changement et la préparation de l’avenir. « Nous avions besoin d’attirer de nouvelles
compétences en particulier dans le numérique ». Le service de re- crutement, redimensionné pour embaucher jusqu’à 500 personnes par an, a recherché les affinités avec le digital à toutes sortes de postes. L’enracinement local facilite là-aussi ses recrutements. « Le plus important face aux évolutions à venir est de cultiver en interne les bonnes attitudes. Nous le faisons en proposant le plus possible aux employés d’expérimenter de nou- velles façons de travailler, de mo- difier leurs habitudes de travail par exemple par le design de leurs tâches. L’important est qu’ils conti- nuent d’essayer, d’apprendre, de se développer », explique Henrik Falk•
12 - MOBILITÉS MAGAZINE 29 - Septembre 2019
DE LA RÉVOLUTION DES TRANSPORTS
  























































































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