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bactérienne. » Entre 2002 et 2007, pendant la campagne “les antibio- tiques, c’est pas automatique”, la consommation hivernale d’anti- biotiques a diminué de 26,5 % (3). Cette opération d’information n’a pas été reprise depuis plusieurs années et, rapport de cause à effet ou non, la consommation d’anti- biotiques a très légèrement repris.
CRAINTE
DE L’EFFET REBOND L’effet rebond bien connu après un arrêt de campagne semble aussi se lire au travers du dernier son- dage de l’Institut français d’opinion publique pour le compte du Sidac- tion qui montre une inquiétante baisse du niveau de connaissances des jeunes sur le VIH. « Nous avons alerté les pouvoirs publics sur le fait que cela fait longtemps qu’il n’y a plus eu de campagne sur le préser- vatif et qu’il y a un recul sur l’édu- cation à la santé sexuelle des jeunes de manière générale », souligne
Antoine Henry, responsable de la communication d’Aides. L’associa- tion a elle-même relancé une cam- pagne l’année dernière sur le thème “pas de préservatif, pas de sexe”, avec pour particularité d’être décli- née auprès de quatre types de publics, dont les plus de 50 ans, catégorie d’âge longtemps oubliée de ces campagnes. « Dans le domaine du sida, depuis l’arrivée des nouvelles thérapies à la fin des années 1990 qui ont considérable- ment réduit la mortalité, on est dans une communication post-crise, estime Antoine Henry. Il ne faut surtout pas arrêter les campagnes de prévention sur le dépistage et la prévention, d’autant que les mes- sages se sont complexifiés par rap- port aux débuts de l’épidémie. »
DÉCLINAISONS RÉGIONALES
Pour être plus efficaces, les cam- pagnes doivent également trouver des déclinaisons régionales et
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L’INFIRMIÈRE LIBÉRALE MAGAZINE - N° 325 - MAI 2016
«Ilnefaut surtout pas arrêter les campagnes de prévention sur le dépistage et la prévention du sida, d’autant que les messages se sont complexifiés par rapport aux débuts de l’épidémie »
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