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Cahier de
formation n°90
36 L’INFIRMIÈRE LIBÉRALE MAGAZINE - N° 325 - MAI 2016
    Savoir
L’activité physique fait aujourd’hui partie des thérapeutiques non médicamenteuses dont la Haute Autorité de santé encourage le développement et la prescription(1),
mais son déploiement doit encore surmonter de nombreux obstacles. Comment l’inclure au quotidien dans la prise en charge préventive et thérapeutique des patients?
ÉTAT DES LIEUX
cements (transports) et les activités de loisirs non compétitifs, dites “aérobies” (lire plus loin), pratiqués notamment de façon individuelle. Cette approche par le style de vie présente l’avantage de rendre l’AP accessible à tous au quotidien (3) avec, pour repère, la réalisation de 10 000 pas par jour.
permet au corps de maintenir une certaine intensité d’exercice sur une période de temps prolongée (endu- rance). La pratique régulière d’ac- tivités de type aérobie améliore le transport de l’O2 et permet au corps de l’utiliser plus efficacement.
Un exercice pratiqué en anaéro- bie (musculation pratiquée de manière intense, sprint en course à pied ou en vélo...) est un exercice intense, à prédominance lactique (qui dure entre 20 secondes à 2 minutes) ou alactique (intensité ou puissance maximale). L’oxygène apporté par la respiration est, dans ce cas, insuffisant pour compenser la dépense en oxygène du muscle occasionnée par l’effort produit. Le muscle doit donc puiser dans ses réserves, qui s’épuisent très vite, ce qui limite l’exercice dans un temps court.
Activité physique et pratique sportive ■ La distinction
◗ Le sport, sous-ensemble de l’activité physique (AP)
L’OMS définit l’activité physique (AP) comme « tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques, entraînant une dépense d’énergie supérieure à celle du repos » et le sport (APS) comme un « sous- ensemble de l’AP spécialisé et orga- nisé revêtant la forme d’exercices codifiés et/ou de compétitions règle- mentées placées sous l’égide d’orga- nisations sportives »(2).
Autrement dit, l’AP ne se réduit pas au sport et à la performance. Elle comprend les activités occupation- nelles dans la vie de tous les jours (travail, ménage, jardinage, brico- lage...), les activités liées aux dépla-
◗ Activité aérobie et anaérobie
Un exercice aérobie (jogging, vélo, marche rapide, footing, natation, gym aquatique, danse, ski de fond, patinage, football...) est un exercice musculaire dont l’intensité, bien que relativement importante mais mesu- rée, permet à nos muscles d’être suf- fisamment oxygénés par la respira- tion pour leur fournir l’énergie nécessaire à la poursuite de l’activité. L’oxygène (O2), source principale de combustion des sucres fournissant l’énergie nécessaire à l’organisme,
 Les recommandations pour une AP favorable à la santé
Enfants et jeunes
➜Comptabiliser les activités de la vie courante d’intensité modérée à élevée pratiquées pendant dix minutes ou plus d’affilée.
Un minimum de soixante minutes par jour d’AP d’intensité modérée à élevée sous forme de sports, de jeux ou d’activités de la vie quotidienne. Adultes de 18 à 65 ans
➜ Idem que l’adulte de 18 à 65 ans, en termes de durée comme de fré- quence (la marche rapide est consi- dérée comme d’intensité élevée). ➜ Ajouter deux jours par semaine des activités d’assouplissement et deux autres jours des exercices d’équi- libre pendant dix minutes minimum. Source : expertise collective de l’Inserm, avril 2008.
➜ AP de type aérobie (endurance) d’intensité modérée (marche rapide) pendant au minimum trente minutes par jour, cinq fois par semaine, ou
➜ Pratiquer des activités de renfor- cement musculaire au moins deux jours, non consécutifs, par semaine.
une activité de type aérobie d’in- tensité élevée pendant vingt minutes par jour, trois fois par semaine. Ces activités peuvent être combinées. De même, les temps peuvent être fractionnés en périodes d’au moins dix minutes.
Adultes au-delà de 65 ans
 









































































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