Page 26 - Voyages et Groupe N°4
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                ”Des grands tour-opérateurs
 >TO ATR. Sur les quelque 100 adhérents du Syndicat des entreprises de tour-operating (Seto), une vingtaine affichent le label ATR
(Agir pour un développement durable), le seul qui certifie les tour-opérateurs « durables » en France. Derniers en date : On Tours et De Beaux Voyages. Mais, l’an dernier, deux grands généralistes, Vacances Transat et le Groupe Salaün ont demandé, eux aussi, leur estampille. D’autres doivent suivre. Ce qui marque un tournant.
          Di usée au dernier Salon Mondial du Tourisme, une enquête auprès de 7 000
voyageurs montre qu’ils veulent de plus en plus « voyager res- ponsable ». Avant tout - à 93% - respecter le patrimoine, la culture et les populations. En second lieu, à 85%, respecter la faune et la flore. Ces préoccupations sont intégrées par les tour-opé- rateurs qui a chent leurs e orts. Le label « Agir pour un Tourisme Responsable » (ATR), autrefois apanage du tourisme d’aventures, est revendiqué par de grands noms : Vacances Transat, Salaün. L’obtention de cette certi cation demande un véritable engage- ment dans le temps, explique Julien Buot, directeur d’ATR. C’est aussi un degré vers le label in- ternational Travelife.
Voyages & groupe : que re- présente pour vous l’adhésion de Transat et du voyagiste auto- cariste Salaün ?
Julien Buot : c’est une étape mar- quante, résultat de notre trans- formation pour convaincre la pro- fession. Le label « Agir pour un tourisme responsable » a été fondé par neuf voyagistes d’aven- tures en 2004. Délivré ensuite sur critères restrictifs, à l’époque, comme, des groupes limités à 20 personnes. Cette vision est apparue trop limitée pour avoir une portée. Comme le commerce équitable e cace seulement à condition d’avoir des clients. Nous avons stagné un temps à 15 mem- bres, puis nous avons décidé d’adapter notre certi cation au tourisme de masse : même exi- gences de qualité dans le fond,
mais avis en plus d’ex- perts. Exemple, la taille des groupes n’est plus jugée en soi mais selon le contexte. L’hérésie d’un golf dans le désert est apparue acceptable à Marra- kech, dès lors qu’il permettait de  nancer l’assainissement de l’eau dans toute une partie de la ville et n’épuisait pas la nappe phréa- tique. Le tourisme responsable respecte les personnes, permet d’améliorer leur condition maté- rielle, il préserve l’environnement. Responsable, cela signi e soli- daire, social et environnemental. C’est ainsi que le tourisme durera. Nous ne nions pas ses impacts négatifs mais nous essayons de les réduire. Le fait que Transat ou Salaün nous rejoignent - d’au- tres enseignes fortes arrivent bientôt - montre que nous pou-
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