Page 68 - MOBILITES MAGAZINE N°4
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                 Opérateurs & réseaux
  culent plus pour occuper le poste. La fonction doit attirer de nouveaux candidats. Peut-être venus d’autres horizons. Peut-être des DRH d’ori- gine ? Dans les circuits de la for- mation professionnelle, on plaide pour que le secteur engage un sérieux effort pour mieux « ven- dre » ses nouveaux métiers. Qu’il donne aussi une meilleure image de lui-même pour piquer au moins la curiosité. Alors qu’il est loin de manquer d’atouts : créateur d’em- plois, foyer de nouveautés, comme le conducteur de service librement organisé. « Le véhicule n’est qu’un moyen. L’important c’est le service. Pourquoi un conducteur de car Ma- cron ne viendrait-il pas de l’hôtel- lerie ? », suggère Claude Cibille, responsable du développement à l’ifrac, le centre de formation en transport & logistique. En attendant, voici une petite revue de quelques moyens pour faire un meilleur usage encore de la formation pro- fessionnelle.
Réexaminer les formations continues obligatoires
Le débat est permanent : trop longues, ces formations continues obligatoires (FCO) avec leurs cinq jours tous les cinq ans, essentiel- lement consacrées à la réglemen- tation et à la sécurité ! Répétitives pour des conducteurs chevronnés qui ont dépassé depuis longtemps le stade de la théorie. Quand il s’agit de respecter les règles de sécurité, ils savent comment leur faire prendre leur place dans le quotidien. Le contenu des FCO de- vrait-il donc évoluer ? La question vaut au moins d’être posée en raison de la place que le dispositif occupe dans la vie de toutes les entreprises. Dans beaucoup d’entre elles, il n’y a guère d’argent pour autre chose en matière de forma- tion continue. L’argument donne du poids à ceux qui plaident pour un contenu davantage axé sur
l’opérationnel. Autant y inclure une montée en compétences des conducteurs encore plus étendue (il y est déjà traité de son rôle commercial et de l’image qu’il donne de son entreprise). Pourquoi pas aborder de très prochains « in- contournables » comme la maîtrise des smartphones, tablettes et au- tres outils numériques appliqués au transport de voyageurs ? Cela se généralise déjà dans les trans- ports urbains. Ce n’est qu’un exem- ple. Quoi qu’il en soit, la profession est associée aux réflexions par l’intermédiaire de l’AFT, organisme de développement de la formation professionnelle transport et logis- tique.
Augmenter le nombre de formateurs spécialisés dans le transport de voyageurs
il en manque même parfois pour les FCO, compte tenu des volumes d’heures qu’elles représentent, à effectuer dans un temps donné. Les connaissances des spécialistes du transport routier de marchan- dises ne peuvent pas toujours être
Q EricRitter, directeur général du groupement Réunir.
« la formation continue Des responsables D’exploitations permet De cultiver
la performance sur le terrain social Denospme»
transposées. Sans être criant, ce manque se fait ressentir souvent malgré le nombre d’organismes de formation existant.
Mieux traiter encore la pénurie de conducteurs
La question vaut essentiellement pour le transport scolaire, égale-
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