Page 69 - MOBILITES MAGAZINE N°4
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Opérateurs & réseaux
ment dans l’interurbain. Gérer l’ur- gence, par exemple les 135 conduc- teurs que la Région Grand-Est a décidé de former parmi les de- mandeurs d’emploi cette année, les circuits de la formation profes- sionnelle savent faire. Comment le faire mieux ? Le contexte im- porte. L’image du métier, les ques- tions de rémunération, les autres aspects sociaux comptent. Les syndicats y insistent. Faciliter l’accès au métier aussi. Le titre profes- sionnel peut être obtenu dans le cadre du jeune compte personnel de formation. Mais en ce qui concerne, strictement, les circuits de la formation professionnelle, si les contrats de professionnalisation et la Préparation opérationnelle à l’emploi (POE) individuelles ont pris de l’essor, l’utilisation de la POE collective peut augmenter. L’exemple de la Région Pays-de- la-Loire peut donner des idées. Depuis 2012, ce sont 1050 conduc- teurs qui ont été formés. ils étaient chômeurs. Les entreprises s’en- gagent à les embaucher. ils ob- tiennent leur titre professionnel
Q Karine Coulon, déléguée régionale Auvergne-Rhône- Alpes de l’OPCA transports services.
« l’aDec, pour les pme, a été mis au point après un contrat D’étuDe prospective »
siques. Mais elles restent impor- tantes pour remporter des appels d’offres. Après la période de la sécurité, l’époque est tournée plus que jamais vers la qualité de ser- vice.
Profiter de l’ADEC pour les entreprises de moins de 250 salariés
Conclu entre l’Etat et la branche, le plan ADEC (Actions de déve- loppement de l’emploi et des com- pétences) permet encore jusqu’en 2018 (et depuis 2014) le finance- ment par l’OPCA de formations liées au développement durable, à la prévention des risques pro- fessionnels, au management, à la négociation commerciale, à l’ex- ploitation, à la montée en connais- sances et compétences profes- sionnelles de base, pour les en- treprises de moins de 250 salariés. Le champ balayé est très vaste. il permet, un exemple parmi tant d’autres, d’améliorer les possibilités multi-activités pour les conducteurs. La profession doit sans doute plai- der pour que l’Etat maintienne, au-delà de 2018, cet engagement auprès des PME.
Mieux traiter les nouveaux métiers en pénurie
Les circuits de la formation pro- fessionnelle n’ont, pour le moment,
pas esquissé de réponse aux très nombreux départs en retraite de mécaniciens non remplacés dans
les ateliers. Certains éléments du problème peuvent être simplement posés : l’absence de diplôme de l’Education nationale dans le do- maine fait sans doute défaut. Ces professionnels sont bien plus attirés
par les constructeurs que par les opérateurs de transport. Mais tout
le volet matériel est organisé autour d’eux. Est-ce suffisant ? Les res- ponsables d’exploitation doivent sans doute changer de statut dans
les entreprises. « Il est au même u
en plus de la Formation initiale minimale obligatoire (Fimo). Ce qui sécurise leur éventuel parcours ultérieur, si d’aventure, ils se tour- nent vers les réseaux urbains, comme cela se produit pour une part d’entre eux. Année après an- née, les transports scolaires de la Région trouvent des conducteurs relativement jeunes, notamment des femmes, susceptibles de rester en poste quelques années. Autre exemple, cette fois à Quimper. L’organisme de formation profes- sionnelle Aftral - pour Apprendre et se Former en TRAnsport et Lo- gistique - a ouvert une section d’apprentis conducteurs qui ac- cueille dix à 15 des jeunes de moins de 26 ans en insertion, chaque année. ils en ressortent avec un CAP d’agent d’accueil et de conduite routière. « Une réus- site », souligne Vincent Baldy, di- recteur adjoint du développement à l’Aftral.
Faire le maximum sur les formations non obligatoires La tendance est déjà en place. Les formations des conducteurs à l’éco- conduite et à la gestion du stress sont devenues de grands clas-
Q Les futurs responsables d’exploitation (Bac+ 3) sortent au rythme de dix par an à Vannes.
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