Page 80 - MOBILITES MAGAZINE N°4
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                 Technologies & innovations
   DU 21 AU 23 MARS 2017,
LA XE ÉDITION DU SIFER AURA BATTU TOUS SES RECORDS
 grands donneurs d’ordres et leurs clients, équipemen- tiers, sous-traitants, fournisseurs et opérateurs de transports. tous ceux qui comptent dans la  lière fer- roviaire se sont retrouvés à lille dans les allées du Salon International de l’Industrie Ferroviaire (Sifer). Avec ses trois halls du Palais de la Foire de lille qui étaient consacrés aux innovations, aux démonstrations d’équipements sur voies, aux conférences, aux sémi- naires, aux ateliers(1) et aux présentations et aux visites techniques(2). la dixième édition du Sifer aura battu ses propres records. Des records de fréquentation avec plus de 5000 visiteurs professionnels dont près de 20% d’étrangers. Des records de participation avec pas moins de 430 exposants et participants dont un quart d’entreprises étrangères principalement euro- péennes avec une part très signi cative des  rmes al- lemandes et italiennes. on pouvait remarquer, comme au  l des précédentes éditions, l’importance croissante des clusters, ces pavillons régionaux qui regroupaient géographiquement les entreprises spécialisées du sec- teur ferroviaire - y compris les sous-traitants et les fournisseurs - des Hauts-de-France, de bourgogne- Franche-Comté, des Pays de la loire, du Centre Val- de-loire, du grand Est et d’occitanie-Pyrénées-Médi- terranée. Des clusters réunis depuis le VIIIe Sifer (2013) dans un ensemble (Railway Business Clusters) qui comprend également la chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne, l’association Engins Mobiles-Mecateamclusters et l’Agence wallonne à l’ex- portation. S’ajoutait cette année une importance crois- sante du rapprochement des secteurs ferroviaire et aéronautique dans la ré exion sur la  lière industrielle avec la participation du Centre national d’Etudes Spatiales (CnES) à de nombreux débats. le CnES désormais partenaire of ciel du Sifer et qui a signé également en 2016 un accord avec la SnCF dans le cadre de la création d’un « Comité de coordination Rail et Espace » composé de spécialistes de la SnCF et du CnES(3). Conséquence de ce rapprochement : la présence accrue au salon et parmi les sous-traitants et fournis- seurs, d’entreprises qui sont aussi bien des partenaires du monde de l’industrie aéronautique que de celui du ferroviaire. Des entreprises qui apportent désormais au rail de nouvelles expériences industrielles dans les domaines des matériaux, des technologies et du sa- voir-faire. Expériences en provenance du spatial, de l’aéronautique et de l’automobile... Ce qui explique qu’on peut noter également la part croissante au  l des éditions du Sifer des équipementiers électriques et informatiques dans les domaines de la sécurité fer- roviaire et de la maintenance des voies et des matériels roulants.
Parmi les nouveautés, dans les curieux bien que familiers engins de maintenance des voies, on remarquait le camion rail-route de soudure électrique des voies
(1) Business France a organisé le 23 mars dernier un « atelier marché » pour informer les professionnels sur les potentiels des marchés ferroviaires en Allemagne, Pologne, Scandinavie, Algérie, Maroc, Amérique du Nord et Japon. Atelier ponctué de rendez-vous individuels avec des experts. Atelier précédé par la
« Convention ferroviaire b2b », rendez-vous personnalisé et thématique entre des participants au salon qui recherchent de nouveaux clients ou partenaires.
(2) La visite des sites d’Eurotunnel à Calais et de la plateforme tri-modale « Delta 3 » à Dourges a été organisée dans le cadre du Sifer le 23 mars.
(3) La coopération pourrait notamment porter sur l’apport du système européen de navigation Galileo au développement du contrôle-commande et localisation des trains.
d’EtF qui a été expérimenté sur les chantiers lgV qui voisinait avec des équipements plus légers notamment une « meuleuse souple » et une sorte de mini-tracteur sur chenilles. Sans oublier les traverses ... en bois syn- thétique !
Et dans la variété des débats, tables-rondes, conférences et présentations techniques qui ont émaillé les trois journées du salon, on pouvait notamment noter les échanges intéressants qui se sont déroulés durant la table-ronde consacrée au « nouveau mode de coopé- ration » à mettre en œuvre entre SnCF Réseau et les entreprises ferroviaires. Pas celle habituelle avec les exploitants, mais avec les entreprises de travaux fer- roviaires. Dans un contexte où « pour répondre au dé  que représente le chantier de modernisation et de ré- génération du réseau [...] SNCF Réseau s’appuie plus largement sur la  lière industrielle [représentée ici par les] entreprises de travaux ». les participants (Jean- Pierre Audoux, délégué général de la Fédération des Industries Ferroviaires, François Meyer, directeur territorial Hauts-de-France de SnCF Réseau, Jean ber- nardet, président de tSo, Jean-nöel Velly, président d’EtF et Cédric béal, rédacteur en chef de BTP Rail qui animait le débat) ont échangé sur les nouvelles règles à créer dans le cadre des ces « missions externalisées » de leur périmètre d’application ainsi que de leurs re- tombées au point de vue de la sécurité et de la forma- tion.
l’importance croissante de la part de l’infrastructure dans le chiffre d’affaires de la  lière ferroviaire devrait être l’évolution majeure durant les prochaines années. Avec le poids déjà élevé des chantiers de renouvelle- ment du réseau (ils ont triplé en valeur de 2005 à 2015) auxquels devraient s’ajouter la construction des lignes du grand Paris Express. Dans ces conditions, l’expansion des entreprises de génie civil comme de celles de la voie, de l’électri cation et de la signalisation (y compris les systèmes de contrôle-commande des trains) semble en grande partie assurée et pour de nombreuses années. Avantage de ce fameux « cycle long » de la  lière ferroviaire...
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