Page 56 - Mobilités magazine n°8

Opérateurs & réseaux
MOBILITÉ / Autopartage
Citiz séduit les autorités organisatr
Seize ans après sa création, le réseau d’autopartage Citiz reste fidèle à son modèle coopératif initial. Pour assurer son développement, il mise tout particulièrement sur l’intégration de son service dans l’offre de transport public des collectivités.
«Nous avons démarré en 2002 avec trois Fiat Punto d’occa- sion, un emploi jeune et 15
utilisateurs », raconte Jean-baptiste schmider, directeur général de citiz. seize ans après ses premiers coups de volant à strasbourg, le réseau national France-autopar- tage, devenu citiz en 2013, a grandi. Présent dans 90 villes (dont 85% de plus de 100 000 habitants), il dispose aujourd’hui d’une flotte de 1000 voitures à partager et compte 25 000 utilisateurs (sur un marché hexagonal estimé à 200 000 personnes). et un chiffre d’affaires de sept millions d’euros.
L'anti-Blablacar
Malgré le changement de taille, citiz a conservé son siège en al- sace, fonctionne toujours en mode
coopératif et reste fidèle à son ambition initiale : changer les com- portements et inciter à la démo- torisation.
sa cible ? Les automobilistes qui n’utilisent pas la voiture tous les jours et parcourent moins de 10 000 km par an. au développe- ment fulgurant des start-up colla- boratives de type blablacar ou Drivy, citiz préfère la « croissance raisonnée » sur le long terme. « Nous cherchons un modèle éco- nomique viable et pérenne », ex- plique Jean-baptiste schmider.
La stratégie commence à porter ses fruits : le réseau est bénéficiaire à strasbourg, bordeaux, Marseille et Dijon et devrait bientôt rapporter de l’argent à besançon et Grenoble. a l’inverse des plateformes de co- voiturage (blablacar) ou de location
entre particuliers (Drivy) qui ne possèdent pas de voitures en pro- pre, citiz investit dans ses véhicules (le parc est composé à 80% de citadines de type twingo ou clio 208 à motorisation diesel, essence ou hybride). ces voitures en libre- service sont mises à disposition à des emplacements réservés sur la voirie. elles sont disponibles sept jours sur sept et 24h/24, sur réservation, aux utilisateurs préa- lablement inscrits au service. L’au- topartageur paie des droits d’adhé- sion (environ 40 euros), puis est facturé à l’usage, selon la durée (à partir de deux euros par heure) et les kilomètres parcourus (0,35 euros/km, assurance et carburant compris).
Intégration aux réseaux de transport en commun
Pour développer son réseau, citiz travaille en liens étroits avec les
Nous croyons beaucoup à l’idée de combiner un déplacement en TER et un trajet en autopartage.
56 - MobilitéS Magazine 08 - OctObre 2017
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