Page 59 - Mobilités magazine n°8
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Opérateurs & réseaux
de in Corée
permettant de s’affranchir des em- bouteillages.
Des Macron seconde génération ?
Avec un prix respectif de 36 et 28 euros (39,70 euros et 30,30 euros la nuit), 25% moins cher que le train à grande vitesse qui assure ces liaisons en 2h40 et 1h35 pour 48,70 euros et 38,10 euros, les Premium Gold Bus ont tout de suite conquis une clientèle, même s’ils sont 30% plus chers que les autocars premium. « Tous les cars sont plein, de jour comme de nuit », affirme un conducteur de Samhwa express, l’une des six entreprises de transport qui assurent ce nou- veau service. Un succès qui pourrait préfigurer son extension à d’autres lignes, mais c’est l’etat coréen qui va décider, comme pour toute ou- verture de ligne dans le pays, car il subventionne les liaisons routières interurbaines.
Peut-on imaginer voir de tels au- tocars, en quelque-sorte des « Ma- cron seconde génération », ap- paraître en France ? Si l’on s’en tient aux tarifs et aux services pro- posés par la SNcF, il y a indénia- blement une place pour une telle offre. cependant, il faudrait de nouvelles infrastructures pour ac- croître les chances de la voir émer- ger. en l’absence de voies spéci- fiques pour les autocars sur les autoroutes en approche de Paris, il est en effet aujourd’hui impossible aux transporteurs hexagonaux de proposer un service aussi rapide et un temps de trajet aussi régulier. Hors, plus l’écart de temps avec le train se creuse, moins l’autocar est attractif. Surtout pour une clientèle plus haut de gamme que celle qui a récemment adopté le transport routier. Par ailleurs, difficile d’ima- giner des liaisons autocars grands conforts sans des gares routières allant de pair.z THIERRY JOLY
sur l’espace alloué au passager situé derrière et l’espacement dis- ponible a été porté à 1,40 m contre 1,10 m dans les autocars premium.
Un large choix
de divertissements
chaque passager reçoit une trousse comprenant pantoufles jetables, masque cache-yeux et écouteurs, car chaque place dispose d’un écran 10,1 pouces couplé à un sys- tème de divertissement à la de- mande offrant un choix d’une cen- taine de films, d’émissions de té- lévisions, de programmes audio et de jeux. comme dans les avions, un canal indique aussi l’itinéraire, la localisation du car en temps réel et l’heure estimée d’arrivée. S’y ajoutent une tablette rabattable, une patère pour accrocher un vê- tement, une liseuse individuelle, un filet porte-revue, un porte-go- belet, un bouton permettant d’aver-
tir le conducteur de son souhait d’aller aux toilettes (car l’autocar n’en est pas équipé), et une prise USb pour recharger les appareils électroniques, accessoires indis- pensables pour les coréens, qui font un usage intensif de leur smartphone. Pour l’heure, ces au- tocars ne sont en service qu’entre Séoul et deux grandes métropoles du Sud. busan d’abord, qui est le principal port et la seconde ville du pays, à 400 km au sud-est, avec 12 départs par jour dans chaque sens de 8h à 2h du matin. Gwangju ensuite, qui se situe à 310 km au sud-ouest, avec 20 dé- parts par jour dans chaque sens de 7h à 1h. Des trajets qui ne de- mandent que 4h15 pour busan et 3h15 à 3h30 pour Gwangju, pause de 15 mn incluse, car ils s’effectuent en totalité sur autoroute. Par ail- leurs, aux abords de Séoul, les au- tocars ont une voie réservée leur
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