Page 18 - MOBILITES MAGAZINE N°18
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                 ÀlaUne
 4 l’éQuation éconoMiQue tient-elle ?
  retour à la réalité : avec une navette autonome, dont le prix pour 16 passagers équi-
vaut à celui d'un autobus standard euro VI diesel, le prix par place est aujourd'hui prohibitif. Comme le dit pudiquement patricia Villoslada, directrice véhicules autonomes chez transdev : « on est loin de l'équi- valence prix par passager d'un au- tobus (...) Le modèle économique ? On ne le connaît pas aujourd'hui ». Les espoirs portent sur l'abaisse-
ment des coûts des technologies. On peut, en partant de ce postulat, imaginer qu'à terme , on puisse développer des services autonomes à la demande dans des zones où aujourd'hui le modèle économique n'existe pas. Ces services pourraient, via rabattement, améliorer en pa-
Q Lesnavettes autonomes,
plus ou moins abouties, coûtent dans le meilleur des cas le prix d'un autobus standard conventionnel. Rapporté à la capacité cela
fait cher par passager !
rallèle l'efficience économique des transports publics conventionnels. On est toutefois là dans des pro- jections pour le futur. Daimler-benz estime aujourd'hui que 54% des coûts d'exploitation actuels sont liés au conducteur. On voit où ils veulent en venir...
 5 Quid de l’accePtation sociale ?
   Vrai sujet. On note ici des si- lences « assourdissants ». Ainsi, l'absence de réponse de Gustav tüschen, directeur de l'ingénierie produit chez Daimler busses, lorsque l'on évoque l'impact des véhicules autonomes sur les humains. Il met en avant le confort accru pour les passagers, mais ja- mais l'avenir des conducteurs ! Idem avec le rapport Stratégie de développement du véhicule auto- nome publié en mai 2018 : on mentionne l'acceptabilité sociale pour les conducteurs de voitures particulières, la question des inci- vilités des autres usagers de la route, l'identification des véhicules sous « délégation de conduite » pour les tiers et les forces de l'ordre, mais jamais l'impact sur l'emploi. patricia Villoslada émet une hypo-
l'analyse du comportement des humains dans et autour des véhicules autonomes. L'interface homme- machine devient décisive pour le bon fonctionnement du système.
thèse : « c'est un pressentiment : il n'y aura pas de remplacement brut des véhicules existants. Oui, il y aura des gains sur les coûts sa- lariaux des conducteurs, mais il y aura des offres supplémentaires. On assistera à un mélange de tous ces modèles d'exploitation ».
elle évoque également les travaux sur la modélisation des flux de transports. Un sujet qui fait l'objet d'abondants travaux au sein de l'Institut Vedecom. Coralie renaud, directrice marketing au sein de la direction Systèmes de transports Autonomes chez transdev, confie
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N Lasimulation de comportement dynamique des véhicules est moins importante que
 


















































































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