Page 11 - MOBILITES MAGAZINE Thématique n°3
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de 1000 machines (gabarits Midi, standards 12 m et articulés 18m), dont 130 trolleybus, exploités sur 130 lignes. Le tout conduit par 2700 conducteurs et conductrices. La régulation et la supervision se font via 1 PCC central, 1 poste PC bus qui font la régulation propre- ment dite. Il y a 9 postes de consultation correspondants aux 9 Unités dépôts bus.
En effectifs, cela représente 28 personnes pour les PC bus. Elles sont en liaison avec les conduc- teurs mais aussi avec les services d'information voyageurs (admi- nistrateur site internet, Allô TCL), il y a 8 postes en régulation bus et 2 postes pour l'interface infor- mation voyageurs. Allô TCL a un accès aux informations du SAEIV. Pour l'information voyageurs aux arrêts, cela représente une cen- taine de nouvelles installations et 600 renouvellements. Pour les afficheurs, il faut une alimentation filaire 220V 50Hz. Apparaissent désormais des bornes autonomes solaires à batteries au lithium, elles permettent de s'affranchir du réseau électrique filaire. Cela représente 120 unités. Le SAEIV est ici d'origine Thales et déve- loppé spécifiquement pour le Sy- tral sous le nom de Visulys.
Laurent Decher,
ingénieur Méthodes au sein de Keolis Lyon en détaille le fonctionnement et les objectifs.
Mobilités Magazine : Quand a été déployé votre dernière génération de SAEIV ?
Laurent Decher : Le déploiement s'est fait en deux phases : en 2000, avec la première version. Puis il y a eu un traitement de l'obsolescence entre 2015 et 2016 avec reprise par le constructeur. Cela comprend : la géolocalisation, l'échange des pupitres, de nou- veaux bandeaux et dispositifs
d'annonces voyageurs. Le traite- ment de l'obsolescence n'a pas remis en cause l'architecture de base.
MM : Qu'est-ce que cela implique comme adaptations sur les véhicules ?
LD : Cela représente 2 jours d'im- mobilisation par véhicule pour la première phase. La mise à jour ne prend qu'une seule journée par bus, tant pour le changement d'antenne que pour le remplace- ment du calculateur. Les tournées sont effectuées avec une réserve dédiée. Cela représente 970 au- tobus à équiper.
MM : Les SAE sont parfois complexes à utiliser pour les conducteurs. Qu'en est-il de la formation à l'utilisation des pupitres et fonctionnalités ?
LD : Pour les conducteurs, cela implique 4 heures de formation, dispensés par les chefs de groupes. Au total, cela représente 2500 conducteurs. Les régulateurs de postes PC bus ont quant à eux 5 jours de formation.
MM : Comment se répartissent les investissements, sachant que le Sytral est propriétaire du parc ?
LD : Le Sytral fait l'acquisition du matériel et gère les aspects juri- diques, comme l'appel d'offres, les contrats additionnels de main- tenance corrective et ceux de maintenance évolutive. On est parti d'une feuille blanche. Pour information : le déploiement ini- tial, remontant à 2000 a fait l'objet d'un appel d'offres en 1998 avec la définition des spécifications.
MM : Sur le terrain, comment cela se déroule-t-il ?
LD : Keolis Lyon fait part de ses besoins à son Autorité organisa- trice. Pour parler familièrement : on fait notre liste de courses, en
proposant des évolutions ou adaptations mais ce sont eux qui décident. C'est le premier SAE avec rétro-compatibilité exigée. Cela a permis de traiter les auto- bus au gré des besoins. C'est dif- férent du déploiement initial où cela se faisait ligne par ligne, dé- pôt par dépôt. L'ergonomie est un sujet très sensible, en parti- culier pour les pupitres de bord. Cela implique des discussions avec les CHSCT, la qualité de la lisibilité, des contrastes, les choix des informations, la conception des menus, etc.
MM : Quelles sont les fonctionnalités demandées ? Comment cela fonctionne ?
LD : Les transmissions portées (entre véhicules, conducteurs, opérateurs, actions de régulation, information voyageurs, tant as- cendantes que descendantes) étaient initialement dans un pro- tocole propriétaire puis ont migré vers le réseau Tetra. La partie data longue portée, automatisée, sert aux informations SAEIV. La data à transmission courte portée est exploitée aux dépôts (remontées d'informations billettique, vali- deurs, statistiques du véhicule comme le comptage passagers mais aussi informations descen- dantes avec mises à jour des ho- raires, affichages, codage des prises de service). Celle-ci se fait via Wifi avec des fichiers au for- mat .ftp . Ces échanges et mises à jour de services permettent ul- térieurement en cours d'exploi- tation d'exécuter automatique- ment les calculs des avance/re- tard. L'information voyageurs est sous-traitée, avec en support le service informatique de Keolis Lyon.
Les données remontent en central
puis sont ensuite redescendues
aux systèmes d'information voya- geurs (affichage aux arrêts, dans u
Mobilités Magazine théMatique - OCTObRE 2019 - 11
 











































































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