Page 20 - MOBILITES-MAGAZINE-N°25
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                 Politiques & institutions
        Jean-luc Gibelin, tient à rappeler que dans sa région Occitanie, les lignes en question totalisent pas moins de 52% de la longueur du réseau : « On ne peut absolument pas amputer le réseau de ces lignes de maillage territorial et renvoyer les trafics sur des routes de plus en plus saturées aux abords des agglomérations. Mais sans travaux d’ici 2021, près de 40% de ce kilométrage serait af- fecté par des ralentissements voire des fermetures ».
« Il faut travailler ligne par ligne et région par région », estime Mi- chel Neugnot, qui dénonce cette « spirale du déclin mauvais état, puis limitations de vitesse, puis fermeture ». Il préconise de partir de « la desserte que l’on veut » pour analyser chaque ligne dans le cadre des « bassins de mobilité » que la lOM préconise de mettre en place. Restent les problèmes financiers. le différentiel actuel de coût TER-Autocar, qui serait de un à huit dans le cadre des actuelles conditions d’exploitation, et le seuil de participation de SNCF Réseau aux investissements réduit à 8,5%. Jean-Baptiste Djebbari, député de la Haute-vienne et rapporteur de la réforme ferroviaire à l’Assemblée
On ne peut absolument pas amputer le réseau de ces lignes de maillage territorial et renvoyer les trafics sur des routes de plus en plus saturées aux abords des agglomérations.
Mais sans travaux d’ici 2021,
près de 40% de ce kilométrage
serait affecté par des ralentissements voire des fermetures.
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nationale, estime que « le temps de la clarification politique né- cessaire » est venu, et qu’il faut « partir du terrain et bloc par bloc tout en précisant et en diminuant les coûts(4) ».
Trouver une nouvelle gouvernance
Et si le problème était aussi celui de la gouvernance, voire de l’ex- ploitation ? En ouvrant cette se- conde partie du débat, Patrick Jeantet met en avant l’intérêt de déléguer la gestion d’infrastructure de ces lignes via des gestionnaires
conventionnés (avec SNCF Réseau), sans toutefois déléguer la maîtrise d’ouvrage. Tandis que Jean-luc Gi- belin rappelle qu’aujourd’hui, les négociations entre SNCF Réseau et les régions dans le cadre de la mise en œuvre des CPER font déjà face à l’équation permanente entre entretien et investissement. « Il ne faut pas oublier la dimension nationale [de ces lignes] et nous ne voulons pas prendre à notre charge ce qui doit rester à celle de l’État », ajoute-t-il.
Suivi de Michel Neugnot, qui ré- sume la gouvernance de ces lignes






















































































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