Page 44 - MOBILITES MAGAZINE n°16

Politiques & institutions
pective d’une croissance dyna- mique du trafic de voyageurs.
Un espace éco-mobilité
Bien sûr, ces réaménagements vont donner l’occasion à la Métro- pole de mettre un peu plus la pression sur la voiture individuelle pour en diminuer l’importance sur la zone, et augmenter la proportion des autres modes de transport, tout en ménageant un plan de circulation automobile fonctionnel et pratique. La nouvelle Part-Dieu proposera donc de nombreux ser- vices alternatifs regroupés dans un espace éco-mobilité à portée de mains, avec des services d’auto- partage, vélos, voitures et autres scooters électriques.
Ils complèteront un dispositif des transports en commun déjà consé- quent. A ce jour, il est composé de trois lignes de métro, trois lignes de tramway plus le tramway ex- press reliant l’aéroport, 13 lignes de bus, des stations de taxi et près de 25 stations de vélos en libre service.
Un budget global totalisant deux milliards d’euros
Si l’actuelle opération Part-Dieu représente un formidable aména- gement de l’espace urbain, il n’aura finalement que peu d’impact en matière de circulations des trains. Sans l’adoption d’aménagements ferroviaires majeurs, on ne com- prend pas comment pourrait être
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croissement des trafics TER, as- sociés à de nouvelles circulations TGV liées à l’ouverture à la concur- rence pourraient faire évoluer le nombre de sillons nécessaires par sens à l’heure de pointe entre 51,5 et 76,5 à l’horizon 2030, contre 42,5 en 2010. Lyon-Saint Exupéry ne peut pas être une al- ternative à Part-Dieu.
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digérée une croissance similaire à celle observée entre 1985 et 2017, quand le trafic de voyageurs a été multiplié par trois. Cinq ans après, une partie des préconisations de Marie-Line Meaux restent sans réponse. On pouvait notamment y lire que deux opérations majeures s’imposaient : les aménagements de surface, auxquels répondent les travaux entrepris aujourd’hui. En revanche pour l’autre, à savoir les aménagements d’une gare en souterrain, restent sans échos à ce jour.
On se souvient que le président de la Métropole de Lyon, au- jourd’hui ministre de l’Intérieur, s’était rendu au Japon pour y cher- cher l’inspiration. La douzième voie d’accueil, la voie « L », va être fi- nancée par l’Europe, l’Etat ainsi que la Région, et coûtera 500 mil- lions d’euros. Mais sera-t-elle suf- fisante ? Quand on sait que, tou- jours, selon le rapport de Marie- Line Meaux, les perspectives d’ac-
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Hall Beraudier.
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Galerie Pompidou.
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Parking EFFIA Lyon-Part Dieu 02.
Diminuer la présence de l’automobile
En attendant que l’ensemble de ces services et de ces aménage- ments soient opérationnels, il fau- dra que les Lyonnais et les utilisa- teurs de la gare et du quartier de Part-Dieu prennent leur mal en patience.
Pour l’heure, le Sytral et Keolis Lyon ont adapté l’offre de transport en commun afin de compenser les difficultés liées aux travaux et aux contraintes de circulation in- duites. D’ici à l’année prochaine, trois lignes de tramway vont voir leur capacité progresser de 12 à 20%, deux lignes de bus de 15%, alors qu’en 2020, l’automatisation de la ligne B du métro engendrera une hausse du débit de 20%. D’autant que durant les travaux, la circulation piétonne, cyclistes, routière, et celle des transports en commun sera fortement mo- difiée. La livraison de la phase 1 du chantier n’est pas prévue avant la fin 2023. z
JEAN-FRANÇOIS BÉLANGER
© PERSPECTIVES EFFIA CONCESSIONS-SNCF
© SNCF/AREP/ARCHI GRAPHI
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