Page 82 - MOBILITES MAGAZINE N°2
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                 Politiques & institutions
 rames Coradia Liner. Le Centre- Val de Loire profite du dernier ac- cord, signé le 19 décembre 2016 pour les relations Paris-Montar- gis-Nevers (sous réserve d’un ac- cord complémentaire avec Bour- gogne-Franche-Comté), Paris-Or- léans-Tours et Paris-Orléans-Vier- zon-Bourges-Montluçon.
Assorti d’une contribution annuelle de l’Etat au fonctionnement de 24,5 millions d’euros et d’un in- vestissement de 480 millions d’eu- ros pour les matériels, dont 20 millions d’euros pour la réalisation d’un atelier. L’essentiel de l’inves- tissement concernera 36 rames à deux niveaux Omneo de Bombar- dier en version longue. En outre, trois rames Regiolis du parc de l’Etat seront mises à la disposition de la région pour la desserte Paris -Bourges-Montluçon.
Les « TET intégrés » :
des super-TER à ouvrir à la concurrence ?
Les régions misent beaucoup sur la relance de ces TET qu’elles vont intégrer et articuler avec les TER. Elles semblent même les voir comme des sortes de « super TER » qui peuvent aider à forte- ment structurer leurs réseaux. « En recentrant la gouvernance de ces lignes [...] l’Etat et les régions font le pari d’une amélioration durable de la performance des trains grâce à un pilotage de proximité assuré par les régions », estime Régions de France, qui attend de SNCF Mobilités qui assure actuellement (c’est nous qui soulignons) l’ex- ploitation des TET et des TER des gains de qualité de service et d’ef- ficacité du fait de mutualisation entre offres TET et TER. Elles consi- dèrent aussi comme essentiel l’amélioration de la lisibilité des offres pour les voyageurs, y compris en termes de tarification ».
En effet, certaines régions comme
l’association Régions de France se prononcent explicitement en faveur d’une expérimentation de l’ouver- ture à la concurrence des TER, une possibilité actée lors de la rencontre entre Manuel Valls, alors Premier ministre, et Philippe Richert le 27 juin 2016. Cette expérimentation viserait également des TET. « Nous essaierons de faire passer nos pro- positions en ce sens au Parlement dès la fin de 2017 », assure Philippe Richert. Sachant que l’Union eu- ropéenne imposera cette ouverture d’ici 2023, il veut éviter improvi- sation et précipitation comme en 2007 avec le frêt.
En conclusion de la « feuille de
N
François Philizot, préfet délégué à la vallée de la Seine.
route » des TET, l’Etat et la SNCF se sont enfin engagés dans une nouvelle Convention 2016-2020. « Extensible à 2023, elle intègre dans la durée l’ensemble des évo- lutions annoncées et des progrès attendus de la part de l’opérateur, tant en termes de qualité de service que de redressement de l’équilibre économique » a expliqué Alain Vi- dalies. Avec, côté Etat, une contri- bution de 1,668 milliard d’euros pour cinq ans. Soit 400 millions d’euros pour 2016, somme « qui diminuera progressivement chaque année grâce aux reprises par les Régions [...] pour atteindre 250 millions d’euros en 2020 ».z
MICHEL CHLASTACZ
  82 - MobiLiTés MAgAzinE 02 - MARS 2017
(1) Ce déficit s’est accru de 28 % de 2010 à 2014 pour atteindre 330 millions d’euros. Toutefois, le taux de couverture recettes/dépenses restait élevé avec 70 à 75 % en moyenne. Double de celui des TER.
(2) Un chiffre choc. Mais cette aide record par voyageur serait à comparer à celui de petits aéroports maintenus par les subventions des chambres de commerce, des régions et des agglomérations. Notamment aux
compagnies low cost, Ryanair cumulant à elle seule 35 millions d’euros d’aides.
(3) Il fallait clarifier offres TET et TER alors que s’accumulaient les conventions signées au fil du temps avec l’ex-Basse-Normandie pour Paris-Granville et avec l’ex-Haute-Normandie pour Paris-Rouen-Le Havre et Paris-Caen- Cherbourg.
(4) L’autocar est l’alternative pour Le Havre-Caen ou des relations Rouen- Caen qui desservent des agglomérations hors réseau ferré.
(5) La section initiale de la « ligne 4 » est en Ile-de-France, alors que sa par- tie Est se partage avec la Bourgogne-Franche-Comté. La partie terminale de Reims-Dijon est aussi située en Bourgogne-Franche-Comté.
 














































































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