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Politiques & institutions
menter le trafic voyageur de 20 % avec le réseau et les volumes de trafic de 2019 comme base de ré- férence. Pour ce faire, plusieurs hausses d’offre sont programmées sur les lignes de la convention. En premier lieu depuis décembre der- nier, un quatrième aller-retour a été introduit sur la ligne Nantes- Bordeaux, ceci étant rendu possible depuis la fin de la régénération totale de la section La Roche sur Yon-La Rochelle.
Est-il d’ailleurs envisagé des ré- générations de sections de lignes plus particulièrement circulées par les trains Intercités ? Le sujet n’est pas spécifiquement lié aux Inter- cités et concerne plutôt le pro- gramme de régénération de SNCF Réseau, nous explique-t-on. En décembre 2023, un troisième al- ler-retour sera mis en route sur Nantes-Lyon. Les lignes POLT et Paris-Clermont sont concernées par des hausses d’offres pour dé- cembre 2026. Ces deux lignes sont également concernées par un évè- nement d’ampleur : la livraison et la mise en place d’un nouveau matériel roulant, les rames AMLD construites par CAF dans son usine de Bagnères-de-Bigorre, au nom- bre de 28(3). Amandine Thomas- Commin confirme la date de mise en service de la première rame en « décembre 2023 » et que les livraisons s’effectueront simulta- nément sur les deux lignes. Fin des livraisons attendue « mi-2026 ». Leur maintenance s’effectuera au TSEE(4) et au technicentre de Pa- ris-Masséna, même si de la main- tenance légère pourra être réalisée à Clermont et à Brive. Cependant, la ligne Bordeaux-Marseille est, au même titre que ses consœurs Pa- ris-Clermont et POLT une ligne structurante du réseau Intercités et ne bénéficie pas pour l’instant de commande de rames AMLD. Mais il semblerait que cela va changer, puisque la décision d’achat
de rames pour cette ligne serait prise par l’Etat « cette année ». Et côté lignes de nuit, qu’est-il prévu ? Les réflexions sont toujours en cours, et la décision devra être prise par le prochain gouverne- ment, nous explique-t-on. Il est néanmoins quasi-acté de lancer de nouvelles lignes, notamment un Paris-Aurillac de nuit via Brive en décembre 2023. On rappellera cependant que le Paris-Aurillac de nuit, qui circulait alors via Cler- mont-Ferrand, avait été arrêté en 2003 alors qu’il ne transportait en moyenne que 10 voyageurs par convoi...
Un autre point a été relativement peu mis en lumière lors de la si- gnature de la convention : la di- versité des modes de réservation des trains Intercités. En effet, cer- taines lignes sont à réservation obligatoire, cas des lignes de nuit et des lignes POLT, Paris-Clermont et Bordeaux-Marseille, mais d’au- tres lignes sont à réservation fa- cultative, cas des lignes au départ de Nantes ou de la transversale des Pyrénées, voire ne proposent pas de réservation, cas de l’Inter- cités Clermont-Béziers ou du Cler- mont-Lyon évoqué ci-avant. Il faut bien reconnaître que cette forte diversité de mode de réservation peut compliquer la clarté et la lisi- bilité des offres Intercités, qui ne sont donc pas un mode unique. Néanmoins, l’Etat n’a pas souhaité modifier ces différents modes de réservation dans la convention et des clarifications seront apportées lors du lancement des appels d’offre pour la mise en concurrence des lignes Intercités, sur lesquels nous allons nous arrêter maintenant.
Une mise en concurrence programmée
Car cette nouvelle convention acte la mise en concurrence progressive des lignes Intercités. Reconnaissons que le calendrier et le choix de
N A Rodez, le train de nuit pour Paris attend son prochain service.
N EngaredeNeussargues(Cantal),uneUM2deX73500 (sur le quai à gauche) vient d’effectuer la première partie
de l’Intercités Clermont-Béziers. A droite, la Z 27862 va assurer la seconde partie, de Neussargues à Béziers.
N UneUM2deX73500enattentededépartdeClermont-Ferrandpour Neussargues (Cantal), assurant la première partie de l’Intercités Clermont- Ferrand-Béziers.
MOBILITÉS MAGAZINE 58 - AVRIL 2022 - 31