Page 21 - MOBILITES MAGAZINE N°15
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                  Opérateurs & réseaux
art pour Keolis
  fectuée simplement et naturelle- ment », explique Laurent Sénécat.
Vingt six millions de voyages annuels
L’offre du réseau Ginko est calée sur l’orientation plutôt Est-Ouest de l’agglomération bisontine qui a tendance à étirer son emprise, à la fois vers l’Ouest, les Hauts du Chazal et le quartier de Planoise, puis vers l’Est (quartier de Vaites), avec de nombreux projets de dé- veloppement à cinq ans. Elle s’ap- puie essentiellement sur les tram- ways et les autobus. Le service est assuré sept jours sur sept, de 5h45 à 0h45. Le réseau du cœur urbain comprend les deux lignes de tramway et 18 lignes d’autobus. En particulier, l’une d’entre elle, la ligne 3 bénéficie de bout en bout d’un site propre à double sens sur 3,5 km, avec un système de priorité aux feux tricolores de croisement, « un véritable modèle de Bus à Haut Niveau de Service », résume Laurent Sénécat.
Sur un périmètre plus large, l’offre
NLaurent Sénécat, nouveau directeur général de Keolis Besançon.
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est complétée d’une quarantaine de lignes périurbaines, dont le fonctionnement se situe entre le transport à la demande ou le trans- port régulier aux fréquences élar- gies. Le matériel roulant est la propriété de la collectivité territo- riale. Pour les tramways, il est composé de 19 rames d’une ca- pacité de 150 passagers, toutes fabriquées par la société espagnole CaF. Pour les 150 autobus, la palette est plus diversifiée : Heuliez, Mer- cedes-Benz Citaro... avec des vé- hicules de petites, moyennes ou grandes capacité (articulés), selon les utilisations. Son âge moyen se situe à ce jour autour des huit ans. Pour l’avenir et pour s’inscrire dans le cadre de la transition énergé- tique, « la collectivité s’est inscrite dans une logique de renouvelle- ment progressif du parc et a fait le choix du GNV : nous avons déjà reçu un véhicule et cinq autres vont le rejoindre dans ces prochains mois », explique le directeur. Une évolution qui a prévalu à l’étude de l’installation d’une unité de re- charge sur le dépôt de Keolis Be- sançon. Le réseau bisontin compte par ailleurs six pôles d’échanges multimodaux (autobus, tramway, vélo, TER) ainsi que cinq parcs relais offrant 700 places de parking.
au total, l’ensemble de ce dispositif a réalisé, l’an passé, 26 millions de voyages, dont 24,5 sur les lignes du cœur urbain de l’agglomération. « Cela représente 100 000 voya- geurs par jour de semaine ordinaire et la Délégation de Service Public sur laquelle nous sommes engagés prévoit un objectif d’augmentation de cette fréquentation de 9%, sur la durée du mandat », annonce Laurent Sénécat.
Hausse de la fréquentation de 9% sur le mandat
Pour y parvenir, un plan de conquête va être lancé à la pro- chaine rentrée de septembre. En ce moment, toute une batterie de mesures sont à l’étude afin de fi- déliser la clientèle existante et d’en gagner de nouvelles. Sur ce dernier point, la marge de ma- nœuvre est assez large. au sein du Grand Besançon, la part de la voiture particulière dans les dé- placements culmine à 58%, celle de la marche à pied est de 2%, et celle des deux roues de 2%. Les transports collectifs n’en repré- sentent donc que 12%.
Pour augmenter la fréquentation et accroître la part des transports collectifs, pas question de toucher aux tarifs, qui font partie des droits régaliens de l’autorité organisatrice. « Ils se situent dans la moyenne basse de réseaux comparables et évoluent au rythme de l’inflation », explique Laurent Sénécat. autre axe de progrès, la lutte contre la fraude. Elle s’élève à 9,4%, autobus et tramway confondus, et à 11% uniquement pour le tramway. « Nous allons insister sur la vali- dation systématique des titres de transport, en nous inspirant de ce
       POURQUOI PAS UN TRANSPORT PAR CÂBLE ?
le projet figurait dans la réponse à l’appel d’offres remis par Keolis à la collectivité du grand Besançon. Fort de l’expérience de Brest et de l’engouement que rencontre actuellement dans le domaine des transports collectifs, le transport par câble, l’opérateur avait imaginé une liaison par téléphérique entre le centre-ville et le plateau de Saône. Car Besançon, ville fortifiée par Vauban, est également d’un relief contraint, avec la rivière Doubs et les voies ferrées. le projet consistait en la desserte de trois gares (les deux terminus plus une gare intermédiaire) sur
environ quatre kilomètres, représentant un dénivelé de 400 m. Mais le projet n’a pas été retenu !
 MoBiliTéS Magazine 15 - MaI 2018 - 21
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