Page 19 - MOBILITES MAGAZINE N°15

Politiques & institutions
oins chers pour les voyageurs
réunira tous les trimestres pour assurer un suivi de ces indica- teurs », précise Jean-Luc Gibelin. Si les objectifs fixés sont atteints, la SNCF pourrait percevoir un bonus de 700 000 euros. Le cas échéant, le malus pourra atteindre 4,5 mil- lions d’euros. « Cette convention TER est offensive et conquérante. Elle promeut le service public et établit un nouveau partenariat avec la SNCF », résume Jean-Luc Gibelin.
TER contre covoiturage
autre nouveauté : la refonte de la gamme tarifaire. Celle-ci sera pré- sentée plus en détail en juin pro- chain. Néanmoins, l’objectif des élus est d’instaurer des tarifs at- tractifs. « Nous voulons démontrer que ce mode est plus attractif, plus confortable et plus sécure que le covoiturage », poursuit le vice-président. Pour cela, la Région cible en particulier les moins de
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26 ans pour qui l’abonnement mensuel va passer de 97,80 euros à 64 euros. il est également prévu de proposer aux voyageurs abon- nés à une ligne une option (20 euros/mois) donnant la possibilité de circuler librement sur le réseau pendant les week-ends. « Nous voulons fidéliser ceux qui ont opté pour des abonnements ». Toujours dans l’objectif de concur- rencer le covoiturage, l’Occitanie étend son dispositif de trains à petits prix ronds : celui-ci repose sur des billets à trois euros, cinq euros, dix euros et 15 euros Ces tarifs s’appliquent sur les trains les moins fréquentés.
1,5 million de billets à un euro
Enfin, le TER à un euro - lancé en 2011 sur cinq lignes du Langue- doc-Roussillon, puis généralisé en 2015 à l’ensemble du réseau fer- roviaire languedocien - sera étendu à la nouvelle région administrative. Ces billets resteront contingentés, mais leur nombre va augmenter. La Région prévoit d’en commer- cialiser 1,5 million, contre 540 000 en 2017.
Leur achat s’effectuera toujours exclusivement par internet. En re- vanche, ils seront désormais com- mercialisés par la SNCF. « Au dé- part, la SNCF avait refusé de le faire », rappelle le vice-président. Ce qui avait obligé la Région à créer un site dédié aux TER à un euro et une régie pour collecter les recettes commerciales.
« Ces billets ont été largement plébiscités par les voyageurs. Selon une étude BVA réalisée en 2016, 78% des utilisateurs du TER à un euro affirment qu’ils n’auraient pas pris le train s’il n’y avait pas eu cette tarification, note Jean-Luc Gibelin. Au total, nous allons com- mercialiser plus de 2,5 millions de billets à petits prix ».
Bras de fer
Cette nouvelle convention a donné lieu à un bras de fer entre l’autorité organisatrice et la SNCF. Près de deux ans et mille heures de né- gociations ont été nécessaires pour parvenir à un accord. « Les négo- ciations ont été compliquées car nos exigences ne correspondaient pas à que souhaitait mettre en œuvre la SNCF ». Ce document a été signé pour huit ans. « Nous avons volontairement choisi cette durée qui va au-delà de l’ouverture des TER à la concurrence. C’est le signe de notre engagement et de notre souhait de continuer à travailler avec la SNCF ». actuel- lement, plus de 22 millions de voyageurs se déplacent en TER en Occitanie. Un trafic en progres- sion de 5,1% en 2017. Chaque jour, la SNCF fait circuler plus de 500 trains.z
CHRISTINE CABIRON
Cette convention TER est offensive et conquérante.
Elle promeut le service public.
MObiliTéS MAgAzinE 15 - Mai 2018 - 19