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assurer le développement de Solotour. « Routes d’Eu- rope » a perduré jusqu’en 2014, au moment où un des autocaristes a arrêté son ac- tivité. Les autres n’ont pas voulu continuer, tandis que d’autres regroupements de ce type voyaient le jour, mieux structurés.
V&G : en 1999, l’entreprise se lance sur le marché des groupes scolaires. Quelles étaient les motivations ? Pourquoi se segment a-t-il été arrêté ?
Alain Paoli : nous étions toujours à la recherche d’idées afin de développer l’entreprise, comme de pro- poser à nos clients autoca- ristes d’autres opportunités, d’autres services. Nous avons abordé les voyages scolaires parce que nous pensions qu’il y avait un marché à prendre. Nous édi- tions une petite brochure qui s’appelait Goëland Rouge, avec un certain nom- bre de programmes sans ta- rifs, en France comme à l’étranger, que les autoca- ristes pouvaient proposer aux établissements sco- laires. Un moyen de faire évoluer notre production comme celle des transpor- teurs. Cette initiative a porté ses fruits, sans enregistrer cependant des records. Mais, nous avons dû arrêter car, une fois de plus, cela demandait beaucoup de temps et d’énergie. Jean-François Guieu : pour
développer cette offre sco- laire, Solotour aurait pu aller démarcher directement les établissements scolaires. Et là, c’est contraire à notre déontologie, puisque nous n’avons jamais voulu tra- vailler en direct, mais ex- clusivement pour les pro- fessionnels. Aujourd’hui, nous faisons ponctuelle- ment, à la demande des au- tocaristes, quelques groupes de jeunes. Cela reste néan- moins une activité margi- nale.
V&G : la France et l’Europe ont toujours constitué les destinations privilégiées par Solotour. Pourtant, plus récemment, vous avez choisi de développer des
« évasions lointaines ». Pourquoi ?
Jean-François Guieu : si So- lotour a privilégié les voyages en autocar, l’évolution du secteur touristique nous a évidemment conduit à pro- poser de l’aérien. Parce que les clients des autocaristes se renouvelaient, et souhai- taient des voyages plus loin- tains. Il fallait donc que nous soyons aussi en mesure d’y répondre. Nous nous sommes rapprochés de ré- ceptifs locaux de manière à apporter de la valeur ajou- tée, plutôt que de revendre des programmes déjà for- matés.
Notre cœur de cible reste le voyage en autocar, mais il a fallu s’adapter à l’évolution des besoins et des attentes
L’équipe Solotour... presque au complet !
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de la clientèle. Nous avons d’ailleurs positionné, dès les premières pages de notre brochure, cette offre de des- tinations lointaines, lancées il y a maintenant quatre ans. Une façon de mettre en avant un autre savoir-faire de Solotour. Sur cette pro- duction, nous avons réalisé l’an passé une vingtaine de groupes.
V&G : qu’est-ce qui fait qu’on choisit une destination plutôt qu’une autre dans sa production ? Jean-François Guieu : Solo- tour est spécialisé sur l’Eu- rope, nous proposons donc dans notre production tout
 En entreprise
 





















































































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