Page 20 - MOBILITES MAGAZINE N°11
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                  5 UNE DOUBLE EXPLOITATION COMPLE
     la génèse du projet leslys, qui allait donner naissance au service rhônexpress, est liée à celle du projet lea (alias tramway t3
du réseau tCl). on a là une double exploitation, source
de complications et potentiellement de litiges juridiques.
7,1 km de ligne nouvelle où ses tramways roulent jusqu'à 100 km/h sur une voie unique, et un tracé dessiné sur mesure pour réduire le parcours à travers champs (le fameux tracé B tant critiqué dans l'enquête publique par les élus lo- caux, les associations d'usagers des transports et la chambre d'agri- culture).
Une exploitation « très imbriquée »
On relève parmi les actionnaires d'origine de la société rhônexpress S.a.S : vossloh - via Cogifer - Cam- penon Bernard régions, Jean Le- febvre, roiret ou Cegelec. Des so- ciétés qui travailleront sur la construction de la ligne nouvelle (voies et aiguilles, terrassement, génie civil, alimentation électrique). Sur ces huit actionnaires fondateurs, cinq sont liés au groupe vinci, qui confie l'exploitation opérationnelle
Pour comprendre l'exploitation des deux lignes T3 et rhô- nexpress, un retour en arrière
s’impose. C'est le conseil général du rhône qui était propriétaire de la ligne des chemins de fer de l'est Lyonnais (CFeL). après les derniers services ferroviaires marchandises au cours des années 90, le dépar- tement prend soin de procéder aux réserves foncières sur cette emprise. il cède au Sytral ces emprises de la CFeL, qui pourra y construire son tramway T3. Bénéficiant de ce « ca- deau », on comprend pourquoi le Sytral, en la personne de son pré- sident Bernard rivalta, ne va pas faire preuve d'un zèle particulier à contrarier le conseil général du
rhône tenu par Michel Mercier ! Le conseil général va, pour sa part, déléguer la ligne Leslys de desserte de l'aéroport au groupement rhô- nexpress S.a.S. aéroport, à l'époque situé hors du périmètre du Sytral, la Métropole de Lyon n'étant pas encore créée. C'est un amendement à la Loti, voté en 2004, qui per- mettra aux départements d'exploi- ter les lignes ferroviaires d'intérêt local. Pour permettre le cadence- ment de la ligne express, des voies de dépassement en ligne sont si- tuées en stations. L'emprise de la concession débute à l'aiguille quit- tant la ligne CFeL vers l'aéroport, soit un parcours de 7,1 km. rhônexpress n'a financé que ces
N
Les procédures de “colis suspects” à bord des rames Rhônexpress provoquent au terminus de la Part-Dieu des blocages qui se répercutent sur plusieurs lignes de tramway du réseau TCL.
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