Page 21 - MOBILITES MAGAZINE N°11

ANALYSE / Rhônexpress t
EXE
à Transdev (à l'époque veolia Trans- port). rhônexpress contribue aux frais d'entretien de la ligne com- mune avec T3 au prorata du kilo- métrage réalisé. C'est un seul et unique poste de commandement qui gère l'ensemble des circulations, mais les dépôts et remisages sont distincts. Ce garage est d'ailleurs construit sur un terrain appartenant au département, et abrite six rames Stadler Tango de 27 m à deux caisses. elles ont coûté 4,33 millions d'euros l'unité. Un montant éton- namment élevé pour un tramway. Pour rectifier les bandages et roues, rhônexpress déplace ses rames sur le tour en fosse du dépôt de Meyzieu Z.i qui abrite les rames alstom Citadis du réseau TCL.
Des points de vue opposés
rhônexpress met en avant dans son recours au tribunal administratif de Lyon, la gêne occasionnée par
le raccordement au grand stade de l'Olympique Lyonnais (OL), les interruptions de services dues aux travaux de sécurisation des bar- rières automatiques, et les pertes de régularité les jours de matches en raison de la présence des na- vettes tramway TCL de desserte du grand stade. autant d'événe- ments planifiés, dont rhônexpress est - ou était - avisé longtemps à l'avance. Cela suscite l'incompré- hension du Sytral vis-à-vis de son concessionnaire. D'autant que lorsqu'il y a eu des interruptions de service durant ces chantiers, rhônexpress ne réduisait pas le prix de ses prestations, et continuait d'exploiter sa clientèle captive. Chez Keolis Lyon, qui supervise l'exploitation des deux lignes, conformément aux sillons planifiés, certains personnels d'exploitation trouvent également cette démarche judiciaire déplacée. en effet, les
N
Go Airport a subi toutes sortes de pressions administratives afin d’interrompre au plus vite le service. Parmi les pressions, on notera des refus de vente de la part de prestataires tels que JC Decaux ou Clear Channel.
TCL subissent régulièrement à la Part-Dieu les procédures de « colis abandonné » oubliés à bord du tramway rhônexpress, et ce sont les tramways urbains T3 et T4, voire même T1, qui sont pénalisés par l'interruption due aux périmètres de sécurité. « Le personnel Rhô- nexpress ne fait pas grand chose pour prévenir de tels incidents d'exploitation », peut-on entendre du côté des TCL.
Les soirs de matches, ce ne sont pas moins de 28 rames de tramway qui se partagent l'infrastructure. insérer les tramways express ca- dencés au quart d'heure au milieu des rames T3 et navettes vers le stade de l'OL est ardu (la ligne T3 en heure de pointe a des fré- quences à sept minutes).
Un « casse-tête » que certains contributeurs à l'enquête publique de 2007 avaient déjà identifié. z
Jean-PhiliPPe Pastre
Mobilités Magazine 11 - Janvier 2018 - 21
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