Page 12 - MMT-n°2-Le transport par cable
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       à son balcon toute la journée avec une paire de jumelles. Quant aux cabines, elles passent devant une fenêtre en moins de 1/6 de seconde, soit moins que le temps de persis- tance rétinienne qui permet au cer- veau d'analyser ce que l'œil a vu.
6 Une technologie sensible au vent
il faut garder la tête froide. Seul le vent transverse est pénalisant. les installations mono-câbles fonction- nent à pleine vitesse jusqu'à un vent de 80 km/h. Debout sur le toit d'une voiture qui roule à 80km/h sur une surface parfaite, combien de temps tiendriez-vous avant de décoller ? A cette vitesse de vent, on marche
courbé et on se dépêche de se met- tre à l'abri ! Pour ce qui concerne les 3S, la vitesse limite du vent en fonctionnement est 110km/h. Quand, à Val d'isère, on arrête la té- lécabine 3S, ce n'est pas à cause du vent, mais parce qu'il n'y a plus de skieurs ! Par ailleurs, il faut souligner que quand le vent dépasse la limite de 80 ou 110km/h, on n'arrête pas la télécabine, elle ralentit automa- tiquement selon la direction et la vitesse du vent, le temps que la vi- tesse de vent retombe
La concurrence tramway/tramway aérien
le transport par câble est appelé « Aerial tramway » par les anglo-
saxons, et la France a parfois em- ployé ce terme. C'est donc qu'il y a des points communs avec le tram au sol. Mais il y a aussi des diffé- rences notables.
les points communs, c'est surtout la similitude des débits et des vi- tesses commerciales, avec un avan- tage sensible au câble pour les va- leurs réelles constatées sur les ap- pareils à câble existants.
D'abord il faut bien vérifier que l'on parle de la même chose : en tram, on donne souvent le débit des deux sens cumulés. en matière de câble ce n'est jamais le cas.
Si on regarde les débits théoriques maxima, les installations monocâ- bles ont un débit maximum de 3600 personnes/heure/sens. Ce débit est observé dans les stations de ski en heure de pointe.. Dans le cas du tram, les débits ne sont pas affichés, mais il est possible d'en avoir une idée. la fréquence maximale de passage à Grenoble est de une rame toutes les 4 minutes, soit 15 rames/heure/sens. les rames ont une capacité officielle de 272 per- sonnes maximum. Avec ces 15 rames par heure/sens, on arrive donc à un débit maximum officiel de 4080 personnes/heure/sens. la réalité semble un peu moins rose : ni à Rouen, ni à Grenoble, les responsables ne disent dépasser 2500p/h ! il n'est pas facile de rem- plir une rame de tram. les premiers rentrés, de peur de ne pas pouvoir sortir, s'agrègent près des portes et bloquent l'accès des suivants. Dernier facteur amusant : certains mélangent (parfois sciemment ?), le débit horaire et le nombre d'obli- tération pendant une heure. Ce der- nier chiffre n'a rien à voir avec le débit horaire qui, par définition, est le nombre de personnes maximum que l'on peut mettre en une heure dans la gare de départ et transporter de bout en bout de la ligne.
Si on regarde la vitesse commerciale
   LES PYLONES
le rôle des pylônes est de faire en sorte que le câble ne soit ni trop bas, ni trop haut par rapport au sol ou aux batiments survolés. si le câble est trop bas, on va mettre un pylône support pour le remonter au bon niveau. le câble passe alors au-dessus des galets. si le câble passe trop loin du sol, on va mettre un pylône qui forcera le câble à revenir plus près du sol.
Dans ce cas on parle de pylône compres- sion, et le câble passe alors au-dessous des galets. et puis il y a des cas où, selon que les véhicules sont vides ou chargés, le câble va monter trop haut ou descendre trop pas. Pour limiter ces variations, on va mélanger les deux types de pylônes précédents : le câble est prisonnier entre les galets au-dessus du câble, et les galets au-dessous. on parle alors de pylône « support/compression.
  12 - Mobilités Magazine théMatique - Juillet 2019

















































































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