Page 24 - MMT-n°2-Le transport par cable
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       Les parois des cabines s’opacifient en survolant les habitations, facteur d’acceptation par les populations.
tion d’une passerelle ou d’un pont qui auraient coûté trois ou quatre fois plus cher. une liaison directe avec le centre-ville était un moyen de relancer le quartier du plateau des Capucins par le biais aussi d’un nouveau site culturel. Ceci sans voi- ture.
Chaque cabine emporte jusqu’à 60 personnes. il y en a deux. On y ac- cède avec un simple ticket de trans- port. elles s’élancent, jusqu’à 40 mè- tres de haut, à la vitesse de 3,5 m par seconde (maximum 7 m/s), toutes les 6 minutes dans chaque sens, pour une traversée de 420 m qui dure trois minutes. le débit de passagers (autour de 2000 per- sonnes par heure) est loin d’attein- dre les 4000 à l’heure des remon- tées mécaniques, en montagne. la différence, c’est le fonctionne- mentencontinu.De9h24hle lundi, de 7h30 à minuit et demi le vendredi et le samedi. De 9h à 2 h
le dimanche. 355 jours, au total, par an. Sauf en cas d’un vent trop fort au-delà de 100 km/h.
Professeurs d’escalade
Pour BMF, face à ce moyen de trans- port presque toujours en marche, l’un des défis, a été de dégager du temps de maintenance. le gros en- tretien, prévu habituellement dès les premiers mois d’été, a été re- porté à cause de l’engouement du public et d’un phénomène média- tique qui a fait affluer les touristes. « Comment positionner ne serait- ce que les 7 jours d’arrêt prévus au contrat ? raconte Nicolas Chapuis. En année ordinaire, la grosse main- tenance s’effectue finalement 2 jours ici, 3 par-là ». la petite, la quoti- dienne, a posé un autre problème à l’exploitant du réseau, Keolis. Celle du travail en hauteur dans le pylône, sur le toit de la cabine. les techni- ciens y ont été entraînés par des
professeurs d’escalade sur le grand pont de la ville, le pont de Recou- vrance. Pas les responsables de la sécurité. le rapatriement des pas- sagers est prévu en station, en cas de panne.
l’autre changement, par rapport à la montagne, a été de transporter confortablement toutes les per- sonnes à mobilité réduite ou souf- frant de toutes sortes de handicap. Cela s’est fait, pour le constructeur par un soin particulier apporté à la continuité des sols, à la précision des accostages, à la facilitation de la lecture des consignes, etc. Keolis, l’exploitant, même s’il possédait déjà l’expérience de systèmes automa- tiques s’est soucié aussi de précision. « Nous n’avons que très peu de marges de manœuvre dans l’ali- gnement des éléments en mouve- ment. 5 cm d’écart en dérive sur 420 m, c’est impossible », explique
24 - MOBILITÉS MAGAZINE THÉMATIQUE - Juillet 2019























































































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