Page 8 - MMT-n°2-Le transport par cable
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   mais il faut alors préciser les hypo- thèses, ce qui n'est jamais fait. Ainsi, en milieu urbain, les bus, dont la vitesse maximale sur piste dé- passe 100km/h, ne doivent pas dé- passer 50km/h en ville et en moyenne, ils ont une vitesse com- merciale de 12 km/h en circulation urbaine. le tram, lui aussi autorisé à rouler en site propre à 50km/h en milieu urbain, a une vitesse com- merciale de l'ordre de 15 à 18 km/h selon la portion de ligne et la dis- tance entre arrêts, le nombre de carrefours et de feux.
La constance du câble
le câble n'est quant à lui tributaire d'aucune des difficultés ci-dessus. tout y est rigoureusement pro- grammé : l'accélération et le ralen- tissement à l'approche des gares, la vitesse en gare, la vitesse en ligne. A ce jour, la vitesse maximale d'un véhicule sur câble dépend de la technique utilisée. Pour les instal- lations monocâbles, la vitesse maxi- male du câble est fixée aujourd'hui à 6 m/s (21.6 km/h). elle passe à 7.5 m/s (27km/h) pour les installa- tions type télécabine, et peut at- teindre 12m/s (42 km/h) pour les téléphériques à va et vient.
la vitesse en gare est de 0.3 m/s, suffisamment faible pour que l'accès aux cabines soit sans difficulté pour la quasi-totalité des usagers. Pour les cas très particuliers, il est prévu des « boutons rouges » qui arrêtent complètement l'installation. Ceux qui prennent une télécabine pour la première fois , les passagers lour- dement chargés, très âgés ou han- dicapés peuvent ainsi arrêter pour quelques instants le défilement des cabines. Certains ont proposé d'ar- rêter toutes les cabines en gare. C'est au mieux une hérésie bourrée de bonnes intentions, au pire une volonté délibérée de faire diminuer la vitesse commerciale et le débit de manière importante pour faire échouer un projet, contre-productif
et insensé pour la collectivité.
le débit d'une installation et sa vi- tesse commerciale dépendent for- tement du temps mis par les pas- sagers pour accéder aux véhicules. On prend en compte en moyenne 1 seconde par passager. en outre, pour les bus, les passagers montent un par un et prennent le temps d'oblitérer, alors que pour le câble, on accède aux zones d'embarque- ment par groupes de personnes qui oblitèrent simultanément sans pro- blème avant de monter dans une cabine. la montée et la descente des passagers en sont ainsi accé- lérées. Sous la surveillance du per- sonnel et de compteurs d'accès, on évite tout problème. Dans des conditions normales de fonction- nement, la vitesse maximale des appareils mono-câble dépasse 21,6km/h, et peut atteindre 27km/hkm/h pour les télécabines
Le téléphérique Doppelmayr entre les îles de Phú Quoc et Hòn Thom au Vietnam (Doppelmayr).
multicâbles. Pour les téléphériques à va et vient (une cabine « mon- tante » et une « descendante »), la vitesse maximale est de 45km/h
Et la sécurité ?
Jusque dans les années 90, les constructeurs étaient de brillants artisans, et peu de contraintes leur étaient imposées pour la sécurité des passagers. en temps normal, le nombre de victimes était
« supportable », et il a fallu la série noire des accidents et des morts partout en europe dans les années 1990-92 pour que l'etat Français dé- finisse un règlement de construction et d'exploitation précis et contrai- gnant. Ce règlement a été adopté par tous les pays du monde, et les constructeurs ont fait de gros efforts pour se mettre à jour. Aujourd'hui les appareils à câble en sont arrivés au stade de la maturité. ils sont de-
8 - Mobilités Magazine théMatique - Juillet 2019
  



















































































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