Page 20 - MOBILITES MAGAZINE N°24
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                 Politiques & institutions
   vitesse maximale de 200-220 km/h et baptisées Emil Zatopek, en hom- mage au champion olympique tchécoslovaque des années 1940- 1950. Elles totalisent une trentaine d’exemplaires en service ou com- mandées en république tchèque, en Slovaquie et en Allemagne. S’ajoutent les rames automotrices électriques à deux niveaux City Elefant, dont 83 exemplaires ont été vendus en république tchèque, en Allemagne, en Lituanie, en Slo- vaquie et en Ukraine.
Le groupe s’organise en dix sec- teurs correspondant aux activités de production et de services cen- trées autour du pôle Skoda Electric, constructeur de matériels élec- triques de traction pour locomo- tives, automotrices, tramways et trolleybus. Ce qui a permis au constructeur historique tchèque d’acquérir le Finlandais Transtech, spécialisé dans les trams à plancher bas et... les autocars à deux ni- veaux, mais aussi d’absorber les activités électriques pour trolleybus et tramways du Hongrois Ganz Electric. Une acquisition rendue possible après que Ganz Mavag, fleuron de l’industrie ferroviaire hongroise fort d’une riche histoire industrielle et technologique, a éclaté en multiples entreprises et a tout simplement disparu.
La complexité polonaise
En Pologne, on se trouve en face d’une situation plus complexe et paradoxale. Le rachat par Bom- bardier de Pafawag, producteur à grande échelle de locomotives et d’automotrices électriques (res- pectivement 50 et 75 unités par an avant 1989), comme celui par Alstom de Konstal, constructeur de tramways à non moins grande échelle (200 à 250 rames par an), ont inclus ces deux entreprises dans la répartition des tâches à l’échelle mondiale des deux groupes... en les faisant en même
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Rame Newag SKM Warszawa.
temps disparaitre du marché na- tional polonais(6) !
Cette situation a ouvert le marché à deux principaux challengers lo- caux, Pesa et Newag. Tous deux sont issus du même moule d’origine des entreprises d’État de mainte- nance des matériels roulants et qui étaient auparavant liées à l’ex- ploitant ferroviaire national PKP. Des entreprises privatisées avec leurs activités de réparation et de modernisation de matériels roulants et qui, au tournant des années 2000, sont passées à la production selon un processus initié à la même époque par Solaris dans l’industrie de l’autobus et du trolleybus, puis dans celle du tramway.
Ce processus est centré sur la création, au cœur de l’entreprise, de services r & D tout-puissants qui sélectionnent le must des com- posants existants sur le marché. Un système qui leur permet de créer de toutes pièces, en quelque sorte en kit, de nouvelles gammes de matériels roulants : locomotives et automotrices Diesel et élec- triques, et rames de tramways.
C’est dans ces conditions que Pesa a pu vendre 200 automotrices électriques régionales de la gamme Elf, 20 automotrices électriques grandes lignes de la gamme DArT, et 23 locomotives électriques et Diesel dites Gama et Maraton, plus environ 850 tramways en Pologne, en Italie, en russie, etc. Un succès couronné par l’exceptionnel contrat allemand conclu lors d’Innotrans 2012, et qui visait à la livraison, de 2015 à 2021, de 470 rames auto- motrices Diesel, pour un montant de 1,2Md€.
L’éruptif Newag
Même succès - à moindre échelle - pour Newag qui, outre la production de ses automotrices électriques Impuls (près de 200 exemplaires en service, dont 11 en Italie) et de ses rames Diesel Vulcano (19 exem- plaires en Italie), s’est lancé en 2015 dans la construction de loco- motives électriques lourdes et de puissance avec 36 B°B° voyageurs Griffin (160 à 200 km/h), et 23 C° C° Dragon fret (120 km/h) livrées ou en commande. A cela s’ajoute, en
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Caisses Stadler.



















































































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