Page 23 - MOBILITES MAGAZINE N°5
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                  Opérateurs & réseaux
ter futurs embouteillages
  bornes de téléphonie mobile. nantes travaillera donc à partir des données GSM. La ville devrait obtenir de l’opérateur téléphonique un tableau des déplacements (ori- gine et destination) de ses clients, heure par heure, pendant une quinzaine de jours. « Ce ne sont pas des données personnelles. C’est interdit et ça ne nous intéresse pas. Ce seront des données globales de flux, entre 15 zones identifiées précisément et qui couvent l’en- semble du département de Loire- Atlantique », précise Lamia Rouleau, chargée d’études déplacements à nantes Métropole. Ces données seront-elles utilisables ? Sera-t-il possible de tirer des conclusions sur l’ensemble de la population des éléments fournis par un seul des trois opérateurs de téléphonie mobile ? Quid des possesseurs de plusieurs téléphones ? Ces flux de déplacements de téléphone pour- ront-ils servir à repérer, par exemple par la vitesse, le mode de dépla- cement de la personne : train, voi- ture, vélo, camion, etc ? « Il nous faut vérifier tout cela et obtenir au moins des marges d’erreurs rai- sonnables », juge Lamia Rouleau.
Des hypothèses de comportement
Le téléphone remplacera ainsi des enquêtes-cordons beaucoup plus coûteuses, généralement effec- tuées en interrogeant des auto-
On ne mesure pas assez les déplacements des habitants qui ne sont pas sur notre territoire.
mobilistes sur les grands axes rou- tiers d’entrée de ville. Et plus gé- néralement, des enquêtes de dé- placements origines-destinations plus complètes. La dernière réalisée à nantes commence à dater. C’était en 2014-2015. Elle avait coûté plus d’un million d’euros. Le prix de celle-ci ne devrait pas excéder 90 000 euros. Son but ultime est d’améliorer l’outil de modélisation des déplacements à nantes. « Nous croiserons ces informations avec nos données anciennes, vérifierons nos lois sur les comportements des habitants, et les appliquerons à la population que nous prévoyons d’avoir en 2027 ou 2030, explique Lamia Rouleau. Nous serons at- tentifs, en faisant l’hypothèse qu’ils ne bougent pas, aux écarts entre les flux constatés et la capacité de nos infrastructures ». Mais l’époque étant aux changements dans les modes de déplacements, cet exer- cice de prospective ne sera sans doute pas le dernier.
HUBERT HEULOT
Q
Lamia Rouleau, de la direction de la stratégie auprès de la direction des Mobilités, à Nantes Métropole.
        MOBILITÉS MAGAZINE 05 - Juin 2017 -23
 























































































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