Page 28 - MOBILITES MAGAZINE N°5

Opérateurs & réseaux
START-UP / SoBus
Comparez et achetez désormais
Lancée en 2016, la plateforme parisienne SoBus a souhaité tirer avantage de la libéralisation du marché des autocars en proposant de comparer des trajets, mais aussi de commercialiser les billets pour la destination de son choix.
Comparer les prix et les ho- raires des principaux opé- rateurs d’autocars présents
sur le marché français (isilines, Eu- rolines, Ouisbus et Flixbus), mais aussi de train et de covoiturage, tel a été le fil conducteur de la start-up SoBus, qui a vu le jour en juin 2016. L’objectif était de proposer une interface « la plus simple pos- sible pour réserver », soulignent Clément Hugon et Matthieu Mar- quenet, ses créateurs et dirigeants. « Nous sommes le seul comparateur doté d’un algorithme permettant de proposer des trajets avec es- cale », ajoutent-ils.
Aujourd’hui, la start-up souhaite devenir le site de référence du transport en autocar en Europe.
Nous sommes le seul comparateur doté d’un algorithme permettant de proposer des trajets avec escale.
C’est en tous cas ce qu’affirment les deux entrepreneurs, qui ont su tirer avantage de la libéralisation du marché des autocars (loi Ma- cron). L’an passé, SoBus a engrangé six millions de voyages. « Nous tablons sur une croissance forte
de ce secteur à un niveau supérieur à 25 millions de voyages interur- bains, d’ici à quelques années. Soit autant pour le train, où l’utilisateur a recours à des sites comme Voyages-sncf.com ou Trainline. Concernant l’autocar, c’est plus com- pliqué, car il existe une nébuleuse de sites », estime Matthieu Mar- quenet.
Une montée en puissance programmée
Mais, au-delà d’être un « simple » comparateur de billets d’autocars, SoBus propose aussi la vente. La start-up a, en effet, réussi à séduire et signer des accords de partena- riats avec les principaux opérateurs du secteur, Ouibus, isilines, Euro- lines, Alsa..., tandis que Flixbus devrait la rejoindre d’ici cet été. La plateforme de réservation, qui a nécessité un investissement de 50 000 euros, est désormais opé- rationnelle depuis avril dernier. L’objectif est de commercialiser 400 000 trajets dès la première année. Son business plan table sur un chiffre d’affaires de quatre à cinq millions d’euros à l’horizon 2020. Car SoBus annonce d’ores et déjà de nouvelles pistes pour développer son offre avec, par exemple, la commercialisation de trajets en correspondance avec d’autres transporteurs, avant de passer les frontières hexagonales.z
JEAN-FRANÇOIS BÉLANGER
28 - MOBILITÉS MAGAZINE 04 - Juin 2017