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Cependant, en dépit de leurs succès commerciaux, les deux transporteurs avaient en commun une situation nancière incer- taine. Sauvée de la faillite, XL Airways France avait récupéré en justice la propriété de 100% de ses actions en 2014, en com- pensation d’une créance impayée de ses anciens actionnaires. Mais, si la compagnie est parvenue à générer des pro ts, son Pdg, avait jusqu’à n 2016 pour trouver de nouveaux actionnaires. Plu- sieurs tentatives de rapproche- ment, notamment avec Air Ca- raïbes, avaient échoué (en octo- bre 2016, Laurent Magnin pro- posait même l’entrée d’Air France dans le capital). La fusion avec La Compagnie va donc fournir à XL Airways les actionnaires man- quant, tout en la renforçant face à la nouvelle concurrence sur le marché français de Norwegian(3) et de French blue (Air Caraïbes). Et bientôt du groupe IAG (British Airways, Iberia et Vueling) qui s’apprête à lancer des vols long- courriers à bas prix au départ de Barcelone. En attendant l’arrivée d’Air France... Sauf que plus de quatre mois après voir annoncé la création d’une nouvelle com- pagnie low cost, le projet baptisé pour le moment « Boost » ne dé- colle pas. Faute aux négociations qui patinent entre les pilotes et la direction de la compagnie na- tionale. Les premiers vols moyen- courriers sont prévus pour octo- bre, et les long-courriers en mars 2018.
Deux semaines après la fusion entre XL Airways et La Compagnie, une troisième s’est rapprochée du duo : Air Austral. « Avant de nous marier, nous avons décidé de nous pacser », résumait Lau- rent Magnin à notre confrère du Figaro dans son édition du 16 décembre 2016. Dans un premier temps, XL Airways et Air Austral
> L’intérieur des avions des deux compagnies.
> Frantz Yvelin, Président fondateur de
La Compagnie,
a quitté ses fonctions.
> Les low cost ont tiré le trafic aérien en 2016
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Malgré l’impact des attentats en France et en Europe, le tra c aérien français a progressé l’an passé de 3,1% en franchissant la barre des 150 millions de passagers, selon la Direction de l’aviation civile (DGAC).
Pour 2017, elle s’attend à une hausse de tra c de 2,4%, tout en regrettant par ailleurs la dégradation de la part de marché du pavillon français, qui re- présente aujourd’hui sur l’Hexagone 43,1%. « Un nouveau moyen d’organisation des transports ap- paraît : le low cost long-courrier, a indiqué Patrick Gandil, directeur de la DGAC à nos confrères de La Tribune. Il y a déjà eu des tentatives par le passé avec quelques échecs retentissants. Les temps ont l’air de changer. Norwegian a lancé ce modèle avec des normes sociales et techniques euro- péennes, cela semble marcher. French blue s’y met aussi ». Il a aussi salué le projet « Boost » d’Air France.
Sur l’ensemble de l’année 2016, un total de 3,7 milliards de passagers ont été transportés par les compagnies aériennes à travers le monde, en hausse de 6% par rapport à l’année précédente, selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). La croissance a été plus marquée en Asie (+8%), au Moyen-Orient (+11,2%), en Amérique latine (+6,5%) ou en Afrique (+5,7%). Les low cost ont assuré 28% du tra c aérien de passagers en franchissant pour la première fois la barre d’un milliard de personnes transportées. En Europe, les low cost ont transporté près du tiers des pas- sagers, soit une proportion un peu plus importante qu’en Asie (31%) ou en Amérique du Nord (25%). « L’augmentation de la présence des compagnies low cost, notamment dans les économies émergentes a contribué à la progression du tra c passagers dans le monde », conclut l’organisation de l’aviation civile internationale.
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