Page 22 - MOBILITES MAGAZINE N°21

Opérateurs & réseaux
en Allemagne en lui cédant 4% du capital de Transdev. effective- ment, il n’y aura plus d’activité de transport public au sein du groupe Rethmann.
Tout le personnel sera transféré chez Transdev. Rethmann opère des lignes de bus dans sept Länder et un réseau urbain à Zwickau. Cette filiale exploite par ailleurs trois liaisons ferroviaires régionales. Avec l’apport des 130 M€ de chiffre d’affaires de Rethmann, l’activité de Transdev en Allemagne sera supérieure à 1 Md€ en 2019.
: Quelles synergies allez-vous développer avec
le groupe Rethmann ?
TM : Nous allons travailler étroite- ment avec les équipes commer- ciales et les patrons de pays de Rethmann. Nous avons déjà prévu de rencontrer ensemble les muni- cipalités, d’avoir des démarches commerciales communes dans cer- tains pays, notamment en europe centrale et en Allemagne. Nous avons également programmé de nous rapprocher des équipes ap- partenant à l’activité logistique pour travailler sur les thématiques liées aux véhicules autonomes, « propres » et au développement de solutions digitales.
: Qu’en est-il de l’activité ferroviaire de
Transdev en Allemagne et dans le monde ?
TM : Aujourd’hui en Allemagne, Transdev réalise entre 600 et 700 M€ de CA dans le ferroviaire. Nous sommes le 2ème acteur derrière la Deutch bahn. Nous gérons à la fois des petites lignes de train et des ReR, notamment dans la région de brême. Nous sommes égale- ment l’acteur de référence en Nou- velle Zélande en opérant des lignes à Oakland et à Wellington. en Suède, nous sommes le 3ème opé- rateur ferroviaire. Par conséquent,
nous avons au sein du groupe toutes les compétences en matière ferroviaire. L’opération avec Reth- mann ne vise pas à renforcer notre positionnement dans le domaine du fer. Il a pour objectif de posi- tionner clairement Transdev comme un acteur franco-allemand, euro- péen et international. Du fait de notre histoire, Transdev a une di- mension internationale beaucoup plus importante que les autres opérateurs de transport public fran- çais. Aujourd’hui, 40% de notre activité est réalisée en France et 60% à l’international.
: En France, comment vous préparez-
vous à l’ouverture à la concurrence des TER prévue en 2019 ?
TM : Nous avons déjà une petite activité ferroviaire en France au travers de trois contrats. Notre fi- liale, la CFTA, intervient en sous- traitance de la SNCF sur une ligne TeR entre Guingamp et Paimpol. La CFTA exploite également à Lyon le Rhôneexpress, la navette qui relie la gare Part Dieu à l’aéroport Saint-exupéry. enfin, nous opérons le Panoramique des Dôme dans le Massif Central qui a plus une vocation touristique. Nous avons également en France une école pour former nos conducteurs de trains. Nous bénéficions d’un cer- tificat de sécurité ferroviaire à la fois au titre de SNCF Mobilités et de SNCF Réseau. Nous avons donc la structure et une solide expé- rience acquise en Allemagne. Nous sommes donc prêts pour répondre aux différents appels d’offres dés qu’ils seront publiés. Le premier exemple d’ouverture à la concur- rence, avant même les TeR, concer- nera le Charles-de-Gaulle express. Ce sera l’occasion de voir comment l’etat se positionne. Cet appel d’of- fre sera significatif en matière d’ouverture à la concurrence.
LE PÉAGE URBAIN SERA UNE FANTASTIQUE OPPORTUNITÉ AU SERVICE DES COLLECTIVITÉS LOCALES POUR RÉGULER LES DIFFÉRENTS MODES DE DÉPLACEMENT EN VILLE ET D’EN FAVORISER CERTAINS.
: Toujours en France, vous avez
récemment perdu plusieurs contrats en transport urbain : Nancy, Chambéry, Béziers, Est-ce que cela correspond à un nouveau positionnement de Transdev sur des agglos de taille différente?
TM : en effet, nous avons perdu des contrats, mais nous en avons gagnés d’autres : nous avons été renouvelés au Havre et à Mul- house. Nous avons remporté le contrat de Nîmes. Notre volonté et celle de nos actionnaires est de faire du développement profitable. Nous n’irons pas sur des contrats
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