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Opérateurs & réseaux
de donner toujours plus de 4 heures de travail à nos conducteurs dans la journée alors que dans nos cam- pagnes, les possibilités de les réem- ployer en journée pour des sorties scolaires n’existent que très peu », explique sébastien Grellier.
sur un territoire à faible taux de chômage et en employant 60% de ses 45 salariés en temps partiel, c’est-à-dire gagnant 700€ bruts mensuels, la scodec flirte avec les limites basses de l’attractivité. Qu’elle compense toutefois par un effort pour recruter. La moyenne d’âge, à la scodec est de 50 ans. « Nous avons dix ans pour nous retourner, calcule Sébastien Grellier, même si le plus probable est que nous allons rengager tous nos re- traités ».
Recrutement très ciblé
Il se déploie donc sur le front du repérage et de la formation col- lective de conducteurs pour toute la profession, et ce sous l’égide de la FNTV des deux-sèvres, colla- borant sur le sujet avec Pôle emploi, les missions locales et en activant tous les fonds publics possibles. cette action commence par la pré- sence aux salons consacrés à la formation.
Les besoins de la profession sont de 300 à 400 conducteurs en dix ans, trente conducteurs par an en moyenne. « Si nous atteignons jusqu’ici un taux de réussite im- portant avec des nouveaux conduc- teurs restant dans nos entreprises, c’est d’abord que nous les choisis- sons avec grand soin. Ils sont réel- lement intéressés par le transport public », indique sébastien Grellier. Pour le compte de la scodec, il en a embauché une dizaine ces dernières années : un agriculteur qui a pu rester sur son exploitation grâce au complément de revenu apporté par le transporteur scolaire, un conducteur routier de 60 ans,
lassé du secteur des marchandises. dans la « Promotion 2018 », s’est trouvée une jeune femme de 25 ans, radiesthésiste par ailleurs, en autoentreprise.
L’embauche de femmes, davantage à la recherche d’emplois à temps partiel, a été très tôt une solution pour la scodec, reprise par ses salariés en 1981 sous forme de coopérative. dès 1998, les femmes y ont représenté la moitié du per- sonnel. Un grand nombre d’entre elles provenaient des ateliers de confection qui ont fermé en nom- bre dans la région. et c’est encore le cas aujourd’hui.
Un mois et demi de salaire en plus
A priori, le statut de coopérative n’aide pas à recruter. « Les gens cherchent un emploi, un salaire, c’est tout ! », note sébastien Grellier. mais ce statut particulier fini très vite par compter., et c’est une des raisons du turn-over à zéro. Quand
les personnes trouvent leur compte dans les horaires et l’organisation particulière de la coopérative, elles restent. La fidélité à son employeur fait aussi partie d’une mentalité « du bocage », que le Nord des deux-sèvres estime partager avec
Dans les Deux- Sèvres, les circuits scolaires accueillent aussi les adultes.
32 - MOBILITÉS MAGAZINE 21 - décembre 2018