Page 33 - MOBILITES MAGAZINE N°21
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                       Si nous atteignons jusqu’ici un taux de réussite important avec des nouveaux conducteurs restant dans nos entreprises, c’est d’abord que nous les choisissons avec grand soin. Ils sont réellement intéressés par le transport public.
Entre nouvelle agglomération et Nouvelle Aquitaine
Il y a 25 ans que la scodec paie la mutuelle santé à ses salariés. elle a signé de longue date un accord de participation aux résultats. « Quand la SCODEC gagne 100, un tiers est mis en réserve pour elle, un tiers va au paiement de la par- ticipation, un tiers va à la rémuné- ration du capital, autrement dit des associés », indique sébastien Grel- lier. cela ne lui garantit pas de vé- ritable avantage concurrentiel sur le marché du travail.
des avantages équivalents existent ailleurs, notamment dans les grands groupes. « Mais à l’heure où la convention collective n’évolue pas, c’est un moyen de motiver les gens. Et de les encourager alors que le métier de conducteur a ses contraintes. Par exemple de ne pas boire la veille d’un service. J’en ren- contre, moi, le dimanche qui ne sortent pas de ce fait là ! »
revers de la médaille, tous ces avantages ne comptent pas, en cas de perte d’un marché.
en 2005, quand la scodec avait perdu celui de la ligne régulière Thouars-Niort, ses salariés n’avaient pu être réembauchés par le ga- gnant que sur la base de leurs sa- laires.
c’est le genre de désagrément que la scodec ne veut pas connaî- tre dans deux ans, quand l’agglo- mération de bressuire - 1⁄4 des élèves que la scodec transporte actuellement - va lancer ses pre- miers appels d’offres dans le trans- port, ou quand la région Nou- velle-Aquitaine va en faire autant. Toutes les deux réfléchissent en ce moment sur leurs besoins. « Avec la FNTV, nous plaiderons pour l’essor des transports », se rassure sébastien Grellier. et pour l’emploi des salariés. z
HuberT HeuloT
 Comme toute coopérative, la SCODEC connaît un absentéisme de moitié inférieur aux autres entreprises et un turnover réduit.
la Vendée voisine ou les mauges (le sud du maine-et-Loire). Une valeur respectée aussi par les em- ployeurs. Aucun autocariste ne chasse dans le personnel de son voisin pour trouver un conducteur (mais ce n’est pas la même chose
pour les mécaniciens...).
Le même sérieux se retrouve au quotidien. L’absentéisme est moitié moins important dans une coopé- rative qu’ailleurs, au moins pour les petits arrêts de travail, et cela se vérifie à la scodec.
Il faut dire que, de son côté, sé- bastien Grellier, directeur depuis 2006, y met en œuvre toutes les formes de distribution de revenus possibles pour améliorer les salaires de base. La rémunération des so- ciétaires en particulier. A la scodec, un salarié devient associé au bout d’un an. Il doit verser à l’entreprise un capital minimal de trois mois de salaire brut. Au rythme, pour un temps complet, d’environ 250 euros par an. Au-delà, il poursuit ses versements s’il veut augmenter sa part de capital dans l’entreprise et donc sa rémunération quand elle advient. Les bonnes années, un salarié reçoit ainsi un mois et demi de salaire en plus, autres avantages sociaux non compris.
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