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                 Politiques & institutions
    ici aussi l’apport de ses au-delà jusqu’à verneuil-sur-Avre et Sur- don.
Paris Saint-Lazare (23%) assure le poids massif des lignes de Nor- mandie. Il convient d’ajouter celui de la ligne Paris-Gisors, escapade francilienne dans les confins de la Normandie, dont la desserte est conçue en prolongement de celle de la ligne J du Transilien dont elle forme la branche nord. Alors que sa branche ouest est celle des deux itinéraires Paris-Mantes, dont le prolongement à vernon (axe Paris-Rouen) est, comme celle de Gisors et celle d’évreux, une an- tenne normande du tentaculaire réseau francilien.
Un ensemble de parcours des trains des régions voisines de l’Île-de- France qui toutes aboutissent à Paris via ses proches couronnes. Une situation qui met en lumière la complexité des choix que doivent mettre en œuvre les régions par- tenaires de l’Île-de-France. Des choix qui concernent tout autant, voire plus encore, l’Île-de-France. Puisqu’elle se trouve située au cœur de tous les flux et donc soumise à la pression maximale qui s’exerce sur le réseau ferré national...z
MICHEL CHLASTACZ
1) Puisque les itinéraires ferroviaires de contournement existants ont été en partie fermés aux voyageurs comme la Grande Ceinture ou sont sous-utilisés et sous-équipés. Comme les rocades du grand Bassin parisien (Rouen-Amiens- Reims-Dijon-Nevers, Nevers-Tours-Le Mans-Alençon-Caen-Rouen).
2) « Une influence francilienne établie au nord et en croissance à l’ouest », INSEE Analyses Île-de-France n°110, 29 novembre 2019.
3) Dans les départements voisins du nord de l’Île-de-France la moitié des trajets domicile-travail sont liés à Paris et à la Petite couronne.
4) Son « accroche » à Dourdan, le terminus d’une branche du RER-C, lui offre pourtant un excellent accès à la Seconde couronne parisienne.
FERROVIAIRE/IDF-Régions Fortes attentes et
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normandie, Hauts- de-France, grand-Est, bourgogne-Franche- Comté, Centre-Val de Loire sont la fois en attente de solutions et porteuses de ces solutions pour resserrer et améliorer leurs relations avec Paris et l’Île-de-France.
Elles s’attache à ce double ob- jectif, tout en donnant la prio- rité au renouvellement des
matériels, levier dont elles dispo- sent plus facilement que de celui de la modernisation des infrastruc- tures. La reprise des ex-TET est aussi une véritable opportunité dans ce domaine, dont elles ont désormais la maîtrise de l’offre (comme la charge des coûts d’ex- ploitation), d’autant qu’elle est as- sortie de la promesse de l’acquisi- tion de nouvelles rames aux frais de l’état. Ce qui n’empêche pas les acquisitions de matériels par les régions et qui peuvent être également utilisés sur les axes concernés
Fin 2018, Hervé Morin, président de la Normandie (ré)unifiée, avait résumé l’équation de sa région concernant les relations avec l’Île- de-France à l’occasion des essais des nouvelles rames Omneo de Bombardier sur le circuit de velim (République tchèque). Une com- mande de 40 rames à deux ni- veaux de haute capacité (427 places assises plus 78 strapontins) qui pourront rouler à 200 km/h sur Paris-Caen et qui, durant l’année 2020 et jusqu’à fin 2021, vont pou- voir commencer à remplacer peu à peu les trains Corail à bout de souffle. Avec le principal avantage d’offrir grâce à leurs deux niveaux une équation capacité/longueur




















































































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