Page 36 - MOBILITES MAGAZINE N°34
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                 Politiques & institutions
 seize autres remplaceront des ma- tériels actuels de type TER 2N NG Alstom qui seront vendus (100 M€) à la région Grand Est afin d’étoffer les relations Metrolor Nancy-Metz- Luxembourg.
Plus globalement, cette commande permettra de disposer d’un parc homogène issu de la même plate- forme industrielle pour la plupart des services Paris-Normandie. Qu’il s’agisse des trains express directs qui seront assurés par les rames Omneo comme des trains de des- serte plus fine dont certains seront limités aux parcours Paris-Rouen avec des arrêts intermédiaires, et qui bénéficieront de l’arrivée de ces nouvelles rames d’ici 2023- 2024.
Hauts de France mise sur de nouveaux trains
Côté Hauts de France, les accès à Paris-Nord ne devraient dans l’im- médiat bénéficier de travaux d’im- portance côté infrastructures. Aussi, Xavier Bertrand, le président de la région, a plus particulièrement in- sisté sur l’importance du rempla- cement des trains Corail. Puisque l’état doit, dans le cadre de l’accord de reprise des ex-TET par la région,
acquérir 25 rames Coradia Liner pour 250 M€. Parallèlement et tout en accentuant l’utilisation de ses nouvelles rames Regio 2 N Bombardier sur Paris-Amiens, la région a passé commande fin 2018 de 19 rames Omneo Bombardier sous une version légèrement dif- férente de celles des rames Nor- mandie puisqu’elles proposent 464 places au lieu de 427 et peuvent rouler au maximum à 160 km/h au lieu de 200 km/h). Elles sont destinées aux liaisons ex-TET Pa- ris-Amiens-Saint-Quentin-Cambrai/ Maubeuge et elles seront livrées en 2022-2023.
En outre, 10 rames Coradia Liner (150 M€) bi-modes issues de la même commande à Alstom de l’état pour la région sont destinées aux relations Paris-Amiens-Bou- logne, que la région pense à pro- longer jusqu’à Calais. Outre le fait qu’elle semblent sonner le glas du petit bouclement électrique Amiens-Rang-du-Fliers (84 km), elles ont aussi l’inconvénient d’être juste assez capacitaires en com- paraison des Corail pour des par- cours Paris-Amiens, même si ils sont réalisés en direct et avec des rames exploitées en unités tri- ples...
Remplacement des rames en Bourgogne
En Bourgogne-Franche-Comté, le remplacement des matériels par des rames au moins aussi capaci- taires que les voitures Corail trac- tées reste aussi au cœur des préoc- cupations. Après le renoncement à l’acquisition de rames Regio 2 N en 2017 (1) on s’achemine désor- mais vers celle de 16 rames Regiolis en version inter-ville à 6 caisses d’une capacité de 324 places et pour un coût de 160 M€. Un choix qui va obliger à une utilisation en unités multiples de deux ou de trois rames pour offrir une capacité ad-hoc. Restent les relations Pa-
ris-Laroc-Migennes-Auxerre, pri- vées de l’électrification de ses 19 km terminaux prévue dans la cadre du CPER au profit des éventuelles et futures rames à hydrogène(2). Les actuelles rames AGC bi-modes ou les correspondances à Laroche ont donc encore de beaux jours devant elles...
Grand Est remodèle l’offre
Du côté du Grand Est, tout en mettant progressivement en ser- vice les nouvelles rames Regiolis en version grands parcours la région a remodelé l’offre sur la « ligne 4 » (Paris-Troyes-Chau- mont-Belfort-Mulhouse) qui est la première bénéficiaire de ces nou- veaux matériels commandés par l’état. Une ligne dans laquelle la section initiale Paris-Troyes dont les travaux d’électrification ont été lancés( 3) est la plus impactée par l’attraction francilienne.
Reste encore, plus au nord de la région, à ré-imaginer les relations dites de la « vallée de la Marne » et à renouveler leurs matériels. Elles avaient été mises en service en 2007 par l’état et les régions d’avant la réunification Cham- pagne-Ardenne, Lorraine et Alsace
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