Page 37 - MOBILITES MAGAZINE N°34
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                 Politiques & institutions
 selon un cadencement à l’heure en pointes ou aux deux heures en heures creuses. Afin de remplacer les TET après l’arrivée de la LGv Est sur la ligne classique Paris- épernay-Châlons-en-Champagne- vitry-le-François-Bar-le-Duc/Saint- Dizier, quelques trains ont été aussi prolongés jusqu’à Nancy et Stras- bourg. Du côté des matériels, les BB 15 000, de plus en plus fati- guées, sont désormais progressi- vement remplacées par des BB 26 000, qui tractent des rames Corail. Mais d’ores et déjà, des rames AGC bimodes et des Coradia Liner issues géographiquement des rotations de matériels de la ligne 4 sont mises en ligne aux heures creuses...
Centre-Val de Loire, question de capacités
Le Centre-val de Loire fait face aux mêmes problèmes afin de re- nouveler les matériels type rames Corail tractées/poussées qui as- surent les services Aqualys Paris- Orléans-Tours. Aussi la région a commandé 32 rames Omneo à Bombardier dans le cadre de l’ac- cord avec l’état sur le transfert des TET. Ces rames aptes à
200 km/h et qui offrent 373 places assises, seront livrées de 2020 à 2022. Outre ces services Aqualys, elles vont être aussi utilisées sur les lignes Paris-Orléans-vierzon- Bourges et Paris-Nevers, dans les mêmes conditions de transfert des ex-TET entre état et Région avec renouvellement des matériels. Au- paravant, dès 2014-2015, la région avait mis progressivement en ser- vice 14 rames Regio 2 N sur les relations Paris-Montparnasse-Char- tres-Le Mans qui totalisent pas moins de 40 % des trafics TER de Centre-val de Loire.
S’est ajouté un échange de bons procédés, réalisé en février 2019 entre Centre-val de Loire et Île- de-France. Alors que l’offre fran- cilienne Paris-Montargis a été pro- longée à Nemours et assurée par de nouvelles rames Regio 2 N franciliennes, la région Centre-val de Loire fait bénéficier Nemours de nouveaux arrêts de ces autres ex-TET Paris-Nevers repris par la région.
Reste la relation Paris-Montluçon, qui est également en partie em- pruntée par de nombreux navet- teurs, sinon journaliers au moins pluri-hebdomadaires. L’acquisition
par l’état pour la région de trois rames Coradia Liner Alstom est destinée à permettre de bonnes correspondances à Bourges, voire à vierzon, puisque les trains directs ont été supprimés et sembleraient difficiles à rétablir faute de matériels bi-modes capacitaires puisque la section Bourges-Montluçon (95 km) n’est pas électrifiée. La moindre capacité des Coradia Liner en com- paraison de celle des rames Corail tractées empêche de les utiliser - même en unités multiples - pour des parcours de et vers Paris via Bourges, vierzon et Orléans. z
MICHEL CHLASTACZ
1) Son installation a été contrariée par la grève de décembre-janvier et elle se met en place peu à peu. Comme la nouvelle offre sur l’ensemble du réseau, notamment les autres lignes ex-TET dont la rocade Caen-Le Mans-Tours.
2) L’électrification-modernisation de la ligne elle-même peu coûteuse (20 M€) aurait pourtant permis d’utiliser les matériels existants sans investissements d’acquisitions supplémentaires.
3) Dans une première étape seulement jusqu’à Nogent-sur-Seine.
4) Un échec qui serait lié aux exigences de la SNCF de créer un nouveau techni- centre spécialement dédié à ces rames. Un investissement alors jugé surévalué par une région... où sont installée trois sites majeurs d’Alstom !
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