Page 30 - MOBILITES MAGAZINE N°3
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                               Opérateurs & réseaux
     le centre-ville. Pas de longue dis- tance, ni besoin d’une grande ca- pacité en nombre de voyageurs à transporter. le boom du biomé- thane fait aussi que la facture du GNv peut être partagée par d’au- tres secteurs utilisateurs de « poids lourds ». A Paris, 80% des bennes à ordures roulent au GNv. lyon teste des bus au GNv en y adjoi- gnant aussi des bennes à ordures. Ce partage devient une condition sine qua non dans des petites villes, compte tenu de l’investis- sement à consentir dans les sta- tions.
Conversion facilitée
A la roche-sur-Yon, la coopérative agricole et des transporteurs rou- tiers ont dit banco ! le département aussi à la suite de l’essai, pendant un mois d’un autocar pour du trans- port scolaire dans la région de Mortagne-sur-Sèvre, puis sur une ligne régulière entre la roche-
Q Julia Udron, chargée, à GRDF,  du développement du GNV auprès  des collectivités en Pays de la Loire.
 « toutes Les contraintes d’expLoitation des différents transports pubLics sont à examiner aVant de passer au GnV, ainsi que Les opportunités associées comme L’ouVerture au pubLic
des stations d’approVisionnement »
« a partir de 20 bus, La rentabiLité est trouVée ! »
sur-Yon et les Sables d’Olonne. « Il a été positif, mais il faut véritable- ment tenir compte de toutes les contraintes d’exploitation pour faire passer un système de transports publics au Gaz Naturel pour Véhi- cules », souligne Julia Udron, char- gée, à GrDF, du développement du GNv auprès des collectivités en Pays de la loire.
A la roche-sur-Yon, tous s’appro- visionneront à une station publique, dont le coût est assumé par le fournisseur de GNv, à l’abord d’une zone industrielle. Malgré cela, pour laurent Favreau, président de la commission développement du- rable de l’agglomération de la roche-sur-Yon, il n’est plus question de rentabilité. « L’équilibre financier n’est pas du tout acquis. Dépenses d’apprentissage de la maintenance et surcoût du matériel, nous assu- mons ces coûts supplémentaires au nom de la transition énergé- tique. Nous voulons en être acteurs et participer ainsi à la construction d’un réseau d’approvisionnement en biométhane de cinq à six sta- tions en Vendée. Nous avons de- mandé à RATP Dev, notre déléga- taire de service public, d’atteindre 15 à 20% du parc alimenté par des énergies renouvelables en 2013, à la fin de son contrat. Tous les ans, nous lui demanderons quel nouveau véhicule il choisira de faire rentrer dans sa flotte. Et nous assumerons le surcoût ». Grâce au boom du biométhane, ce schéma de partage des coûts est à l’œuvre un peu partout en France. Première étape, le pays devrait disposer d’au moins 250 stations publiques de distribution de Gaz Naturel pour véhicules en 2020. Ce qui va permettre à beau- coup de villes d’envisager plus fa- cilement leur conversion.
Avant le nombre de 10 000 que Gaz réseau Distribution de France évoque pour une généralisation.z
  Q Clément Pichot, en charge  chez GRDF du développement du transport de voyageurs au GNV.
   ETAT DU PARC IMMATRICULÉ À LA FIN NOVEMBRE 2016
A noter : certains bus reformés (non affichés sur la carte) sont toujours présents dans le fichier des immatriculations, par exemple Dijon (16 bus) ou Montbéliard (21 bus).
 30 - Mobilités Magazine 03 - Avril 2017
HUBERT HEULOT
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