Page 44 - MOBILITES MAGAZINE N°3
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                               Opérateurs & réseaux
    développer [au prix de] 820 millions d’euros d’investissements ». Un effort qui a permis de doubler le trafic TEr en dix ans... le nouveau CPEr, d’un montant total de 380,1 millions d’euros (28% Etat, 37,44% région, 15,94% SNCF réseau et 18,62% autres financeurs) est ré- solument centré sur le complexe ferroviaire toulousain, qui accapare la moitié des investissements. No- tamment en raison de l’importance des « travaux de modernisation de la gare de Toulouse-Matabiau dans l’optique de l’arrivée de la LGV », avec l’élargissement des quais existants et la création de deux quais supplémentaires. En
outre, une gare urbaine sera créée à labège en relation avec le projet de troisième ligne du métro tou- lousain. S’ajoute la continuation de la modernisation des lignes de l’ouest toulousain amorcée durant les précédents CPEr. Principale- ment l’antenne Toulouse-Colo- miers-Auch, avec l’achèvement du doublement de la section urbaine Toulouse-Arènes-Colomiers. Cette prééminence toulousaine ne fait pas oublier le reste du réseau, puisque sont programmés aussi bien des renouvellements de voies (Brive-Aurillac) que des automa- tisations ou améliorations de la signalisation (lalbenque-Caussade,
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TER ex-languedoc à Nîmes.
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Croisement TER Guénolhac.
Thédirac- Brive sur la ligne POlT, Foix-Ax-les-Thermes, Toulouse- Portêt-Muret, et pose de la radio GSM-r sur Toulouse-Saint-Sulpice- du-Tarn). S’ajoutent enfin des amé- nagements d’exploitation(7) et des allongements de quais dans cer- taines gares et des relèvements de vitesse sur Toulouse- Auch et entre Tarascon-sur-Ariège et Ax- les-Thermes.
les volets « études et intermoda- lité » concernent, pêle-mêle la ligne de luchon, la gare de Tou- louse Saint-Agne et l’accessibilité des gares de l’aire urbaine de Tou- louse.z
MICHEL CHLASTACZ
(1) En même temps se sont tenues 37 réunions publiques dans les 13 départements de la nou- velle région qui ont réuni 3100 participants. Un questionnaire a été proposé auquel ont répondu 13 798 personnes, et 286 contributions écrites (internet et papier) plus développées ont été en- voyées. Dont 185 individuelles et 101 portées collectivement par des associations, des syndi- cats, des collectivités territoriales et des acteurs économiques. Sans oublier une saisine du CESER (Conseil Economique Social et Environnemental Régional) votée à l’unanimité de ses 213 mem- bres.
(2) La demande de remise à niveau vise le « H lozérien » (Béziers-Neussargues, Le Monastier- Mend-La Bastide et Alès-Langogne), le « Train Jaune » (voir encadré) et les axes Carcassonne- Quillan, Rodez-Millau, Brive-Aurillac.
(3) Les lignes dédiées fret ou suspendues depuis moins de cinq ans totalisent 260 km : Agen-Auch, Nîmes-Pont-Saint-Esprit (partie régionale de la ligne Rive Droite du Rhône), Alès-Bessèges, Cas- telsarrazin-Beaumont-de-Lomagne, Montréjeau- Luchon, Rivesaltes-Axat et Elne-Le Boulou. Les lignes non circulées aux emprises « maîtrisées » totalisent 227 km : Cahors-Capdenac, Castelnau- dary-Revel, Albi-Saint-Juéry, Tarbes-Mont-de-Mar- san et Narbonne- Bize. La réouverture de l’itiné- raire Poussan-Montpellier-Castries (45 km) qui as- socierait deux sections de lignes de
l’ancienne étoile ferroviaire de Montpellier est proposée en mode tram-train.
(4) Plus de la moitié des enquêtés ne jugent « pas important la création de gares TGV hors des centres - villes ».
(5) Une demande fortement exprimée en zones périurbaines : sur les 27 points d’arrêts nouveaux demandés, huit concernent le nœud toulousain, quatre celui de Carcassonne et trois celui de Nîmes.
(6) Le fret (7 % du total) vise les voies portuaires de Sète et de Port-la-Nouvelle.
(7) Par exemple des installations pour jumelage/dé-jumelage des trains dans les gares terminus partiels ou de bifurcation d’Albi, Bouss- sens, Carmaux, Foix et Montauban..
     “ DIX CHANTIERS PLUS UN ” POUR QUINZE ANNÉES
amélioration de la qualité des TER ; harmonisation de la tari cation et billet intermodal ; sauvegarde des lignes ferroviaires et adaptation de l’offre TER ; mise en accessibilité des services ferroviaires et routiers ; arrimage de la région à la grande vitesse ; intégration et dé- veloppement des services autocars TaD dans une logique intermodale ; multiplication des pôles d’échanges multimodaux (PEM) ; avenir des Trains d’Equilibre du Territoire ; relance du fret ferroviaire ; poursuite de la concertation et des relations partenariales. avec en « 11e chantier, l’innovation avec la mise en valeur d’un exemple, l’idée du « TER hybride » à partir d’un démonstrateur en association avec alstom et la snCF.
Parmi les objectifs liés à cet ensemble, on peut noter pêle-mêle celui d’obtenir une ponctualité des TER au-dessus de l’actuelle moyenne nationale de 91 %, l’amélioration des correspondances TER-cars, l’introduction d’un titre intermodal en 2020, le renforcement de l’offre périurbaine autour de nîmes et de Montpellier après la mise en service de la LgV de contournement en 2018 et autour de Toulouse après la création de la LgV bordeaux-Toulouse (2025). Côté sauvegarde et réouvertures de lignes, la région identi e six axes(1) ainsi que l’étude d’autres projets. Côté grande vitesse, elle demande l’inscription à terme dans le schéma LgV du projet Montpellier-Perpignan. Elle propose également la suppression des doublons entre offres ferroviaire et routière, et elle recense 44 projets de PEM à réaliser. Côté TET, tout en prenant acte des décisions gouvernementales(2), elle préconise un « pacte pour les intercités » avec l’Etat.
(1) Le “Train Jaune”, Carcassonne-Quillan, Rodez-Séverac, Montréjeau-Luchon, ligne de Rive Droite du Rhône et Alès-Bessèges. (2) Maintien par l’Etat des liaisons POLT et Bordeaux-Marseille, exploitation du « Cévenol » par la Région, exploitation expéri-
mentale Etat-Région de l’ « Aubrac » (voir Mobilités magazine n° 2, mars).
 44 - MObiLiTés MagazinE 03 - Avril 2017
  










































































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