Page 29 - MOBILITES MAGAZINE N°33
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                  confins franco-allemands
 lignes transfrontalières existantes. Trèves-Perl-Metz, Sarrebruck-For- bach-Metz, Sarrebruck-Sarregue- mines (la ligne S 1 du tram-train de Sarrebruck, ndlr.)-Strasbourg, Strasbourg- Wissembourg- Landau, Strasbourg- Lauterbourg- Wörth- Karlsruhe, Strasbourg-Kehl- Offen- burg/Baden-Baden, et Mulhouse- Chalampé-Müllheim-Fribourg(1). Cet ensemble de liaisons a fait l’objet d’accords qui ont été conclus successivement durant l’année 2019 entre la région Grand Est et les länder allemands voisins de Sarre, de Rhénanie-Palatinat et du Bade Wurtemberg. Accords ap- prouvés le 2 juillet 2019 par la
Commission permanente du Conseil régional Grand Est.
Le défi à relever n’est pas mince, tant la situation des infrastructures comme celle de l’offre de transport sont aujourd’hui contrastées, voire même parfois incompatibles pour pouvoir parvenir à une articulation bien coordonnée des deux côtés allemand et français.
Contrastes entre les équipements des lignes
Si en Allemagne, la plupart des axes concernés - hormis la ligne Landau-Schweighofen (Strasbourg) - sont électrifiés, des relations comme la ligne Sarrebruck-Sarre- guemines-Strasbourg et l’itinéraire Strasbourg-Lauterbourg, qui donne accès à Wörth et à Mannheim, ne le sont pas dans leurs parcours en France.
D’ailleurs le corridor Landau-Wis- sembourg-Strasbourg est évoqué dans l’accord entre Grand Est et Rhénanie-Palatinat. Avec la men- tion de « l’étude dans le cadre d’un projet Interreg (projets inter- régionaux transfrontaliers avec fi-
Un appel d’offres spécifique devrait être
lancé pour l’exploitation des sept lignes transfrontalières.
nancements communautaires, ndlr.) des aménagements d’infra- structures entre Schweighoffen et Haguenau (qui sont) étroitement liés côté français à l’opération de régénération de la section (Stras- bourg) Vendenheim-Haguenau- Wissembourg ».
Les contrastes sont tout aussi ac- centués du côté de l’offre. Si, côté allemand, le cadencement horaire (et à la demie heure, voire au quart d‘heure sur certaines sections suburbaines) est une règle absolue, les lignes françaises restent plus aléatoirement desservies si l’on excepte les sections périurbaines de Strasbourg. Aussi, le 2 juillet 2019, la Commission permanente du Conseil régional Grand Est a évoqué la nécessité d’un quadru- plement global de l’offre existante côté France sur les lignes concer- nées...
Le problème des matériels
Les contrastes existent également côté matériels compatibles. Les problèmes viennent plutôt de l’in- compatibilité, excepté les quelques autorails X 73900(2) qui sont équipés de systèmes de contrôle-com- mande français et allemand.
Une situation qui explique l’accord industriel conclu le 22 octobre 2019 sur le site d’Alstom à Reichshoffen (Bas-Rhin). Accord qui associe tech- niquement et financièrement le Grand Est et ses partenaires alle- mands pour combler cette absence de matériels ad-hoc. il porte sur l’acquisition - pour un montant de 376M€(3)-de39ramesissues de la plate-forme Coradia Polyva- lent, (la grande famille qui com-
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