Page 24 - Voyages et Groupe N°5

fait une vingtaine d’années que nous travaillons ce marché, in- dique Gérard Coin, attaché com- mercial groupes scolaires et cen- tres de loisirs au sein de la struc- ture institutionnelle. Nous éditons chaque année début octobre une brochure dédiée à destination des écoles et des centres de loi- sirs, des mairies aussi, mais elle ne constitue qu’une vitrine de toute notre production que nous commercialisons ». Sur une cible qui va de la maternelle aux lycées. Et une zone de chalandise qui se limite au Nord et au Pas-de- Calais. « Ce n’est pas di cile de vendre du scolaire, sauf auprès des centres de loisirs qui jouent souvent sur de la dernière-minute, poursuit-il. Notre objectif est de faciliter la tâche à l’ensemble des prescripteurs en leur propo- sant un interlocuteur unique et des tarifs identiques à ceux pro- posés en direct ». Au côté de la brochure : cinq à six newletters sont envoyées tout au long de l’année auprès des centres de loisirs, et présentent trois à quatre produits. « Les budgets alloués aux sorties et séjours scolaires se sont réduits, mais le marché se maintient, relève Gérard Coin, même si nous avons enregistré l’an passé une légère baisse, en raison des attentats avec les res- trictions des inspections acadé- miques. Mais, cette année 2017 est celle de la reprise ». Les for- mules séjours a chent ainsi une hausse, au côté des journées qui constituent cependant toujours l’essentiel des ventes (85%), des journées composées toujours de deux visites thématiques di é- rentes, et jamais plus éloignées de dix kilomètres l’une de l’autre. Le département du Nord accueille chaque année entre 18 000 et 20 000 enfants en groupe, sur un panier moyen oscillant entre 450 et 600 euros.
Sortie nature dans le marais (Pas-de-Calais)
Les budgets alloués aux sorties et séjours scolaires se sont réduits (...) en raison des a entats avec les restrictions des inspections académiques. Mais, ce e année 2017 est celle de la reprise.
Son voisin, le Pas-de-Calais, n’est également pas en reste sur ce segment scolaires. Depuis vingt ans aussi ! « Nous nous sommes lancés parce que nous avions tout simplement de la demande », explique Sylvie Bailleul, respon- sable du service groupes à Pas- de-Calais Tourisme. Mais, ajoute- t-elle, « nous commercialisons très peu, et principalement sur des longs séjours, nous préférons favoriser la réservation en direct ». Comme en témoigne la brochure dédiée, Groupes enfants, où sont listés les di érents sites et lieux avec leurs coordonnées. Le do- cument est édité tous les deux ans, en février, le prochain est annoncé pour 2018. Il sera, comme de coutume, envoyé aux écoles et aux centres de loisirs du département et du Nord, sur des o res uniquement mater- nelles et primaires. « C’est di cile
pour nous d’en mesurer les re- tombées économiques puisque nous vendons peu, poursuit Sylvie Bailleul. En revanche, cette bro- chure est particulièrement de- mandée par les centres de loi- sirs », et de constater par ailleurs que « ce marché scolaires est quelque peu compliqué à tra- vailler en raison notamment d’une réglementation stricte ».
Déléguer aux prestataires
Mais, toutes les ADT/ADRT ne se sont pas positionnées sur ce seg- ment groupes scolaires, « faute de temps et de moyens », disent certaines d’entre elles, « en raison des faibles marges réalisées », justi ent d’autres. «Nous avons travaillé les groupes scolaires il y a très longtemps, mais nous avons arrêté en 2007, dit pour sa part Isabelle Guet, assistante commerciale groupes au sein de Sarthe Tourisme. Nous avions peu de retours, et force était de constater que la plupart des écoles privilégiait le contact direct avec les prestataires ». Un constat que partagent d’autres institu- tionnels encore aujourd’hui, leur laissant de fait la main. La struc- ture institutionnelle sarthoise a choisi de miser sur les groupes adultes, « il fallait faire un choix », glisse-t-elle, se réjouissant pa-
24 - VOYAGES & GROUPE 05 - JUIN 2017
Institutions
© E. DESAUNOIS