Page 26 - MOBILITES MAGAZINE N°64
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 Transport routier de voyageurs / MARCHÉ
Les systèmes billettiques légers fournis- sent des statistiques de fréquentation en quasi-temps réel. La société française Ubitransport est le leader de ce marché. Un bouton installé à l’arrière du véhicule peut obliger le conducteur à aller vérifier en fin de service si tous les passagers ont bien quitté le véhicule. Ces technologies ont été développées car il y a encore trop d’enfants oubliés à bord, avec des consé- quences parfois dramatiques.
Des boîtiers connectés permettent éga- lement de remonter des alertes à l’exploi- tation et à la maintenance en cas de retard, de surconsommation, de vol de carburant, d’écart sur l’itinéraire...
Un renouvellement fréquent
Les limites d’âges à 18 ou 20 ans devien- nent de plus en plus rares. La norme tacite semble désormais être de 15 ans dans la plupart des régions. Quelques agglomé- rations vont toutefois un peu au-delà. Une
tolérance d’une année supplémentaire est parfois accordée pour les véhicules de réserve.
Ces véhicules circulent le matin et le soir (le midi pour le mercredi). Chaque année scolaire, ils roulent 175 jours. Les kilomé- trages parcourus sont faibles, de l’ordre de 20 000 kilomètres par an, même en comptabilisant les déplacements tech- niques pour la maintenance et les contrôles réglementaires.
Le midi, certains cars effectuent en complément des services de transport pour les cantines scolaires. En journée, des activités périscolaires peuvent aussi nécessiter des déplacements en car (stade, piscine, établissements culturels...). L’été et pendant les vacances scolaires, ce matériel peut être réutilisé pour des sor- ties vers des centres de loisir. Le week- end, les autocars les mieux équipés peu- vent effectuer des services de transport occasionnel. Cette réutilisation apporte
un gain économique, mais aussi social en permettant aux conducteurs d’effectuer plus d’heures de travail.
Une meilleure synchronisation des horaires des différents établissements scolaires d’un même secteur géographique permettrait une rationalisation des moyens en offrant la possibilité d’enchaîner plu- sieurs parcours : transport des lycéens, puis des collégiens et enfin des primaires, et l’inverse le soir. Actuellement, il y a parfois besoin de plus de véhicules (et donc de conducteurs) le matin que le soir du fait de la concentration des heures de début des cours et de l’étalement des heures de sortie.
Acheter ou louer
Les marchés publics de transport scolaire sont parfois conclus pour une seule année scolaire. Dans ce cas, les transporteurs peuvent préférer louer des véhicules plutôt que d’en acheter. Mais ces véhicules, peu
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