Page 60 - MOBILITES MAGAZINE N°64

mobilité urbaine / INTERVIEW
vités dans trois continents. L’international dont la France, représente 15 % du chiffre d’affaires. Il y a 6 ans, cette part était de 0 %. L´ouverture internationale fait partie de l´ADN de notre entreprise et il est pour nous tout à fait naturel d’exporter notre expérience. La France est un marché prio- ritaire pour nous. Après avoir réussi à im- planter avec succès notre modèle de ges- tion dans le Pays de Montbéliard, nous avons pour objectif de continuer notre dé- veloppement sur le marché français. Grasse est un nouveau pas en ce sens et notre objectif est celui d´une croissance saine et maitrisée.
: vous êtes également positionnés sur les nouvelles
mobilités en France. Quelle est votre stratégie dans ce domaine ?
JJM : cette offre vise à favoriser la mo- bilité dans les centres-villes. Avec Inurba - société détenue partiellement par Mo- ventis - nous sommes un fournisseur glo- bal de services de mobilité qui exploite des VLS dans des villes de Stockholm,
Faire sortir chaque matin des bus propres, bien entretenus avec des équipes motivées, et assurer un service de qualité, est notre mission
Lima, ou Helsinki. En France, nous sommes présents à Clermont-Ferrand depuis 2021 et à Marseille. Ce qui représente 45 000 vélos en libre-service et 4 500 stations.
: en quoi ce marché est-il porteur ?
JJM : sur ce segment, il y a deux cas de figure : celui des grandes et très grandes agglomérations dans lesquelles nous pou- vons exploiter seul ou en partenariat les services de mobilité douce. Par ailleurs, dans les petites et moyennes agglomé- rations nous sommes en mesure d’intégrer ces modes de déplacement à nos réseaux de transport. Ce second schéma offre des synergies de gestion et une cohérence dans l’organisation des mobilités urbaines. C’est ce que nous avons mis en œuvre à Montbéliard.
: Quel est l’intérêt pour vous de vous positionner sur ce marché ? JJM : nous sommes un opérateur de mo- bilités, aussi bien par le biais du transport collectif, que par celui des mobilités douces. Nous devons être en mesure d´ac- compagner les collectivités sur des projets intégrés où nous leur offrons l´opportunité
d´avoir un seul interlocuteur pour la ges- tion de toutes les mobilités publiques pré- sentes sur leur territoire. Il existe aujourd´hui une attente citoyenne en ce sens. Aujourd’hui, cette activité représente 7 % du chiffre d’affaires du groupe.
: vous opérez avec Blablabus des services de liaisons par autocar. Quel est l’intérêt pour vous de vous positionner sur ce secteur d’activité ? JJM : les lignes régulières d´autocar sont complémentaires à la mobilité urbaine. Il est donc tout à fait naturel d´être un opé- rateur à l’échelle régionale, nationale et internationale selon les cas. Nous sommes partenaires de Blablabus depuis 2014 pour toutes les liaisons vers Barcelone depuis notamment la France. Nous gérons une flotte de 15 autocars tandis qu’une tren- taine de conducteurs assurent les services quotidiennement. Nous sommes actuelle- ment en train de poursuivre le dévelop- pement dans ce domaine et nous pré- voyons d’ouvrir une ou deux nouvelles lignes entre l’Espagne et la France.
Propos recueillis par Christine Cabiron
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