Page 16 - Voyages&groupe n°19
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                                 V&G : comment s'organise votre service groupes ?
Y. P. : nous avons une équipe dé- diée de quatre commerciaux et trois techniciens. J’ajouterai que recruter un commercial groupes est un véritable investissement, il faut trois ans avant qu'il soit réellement opérationnel !
V&G : vous travaillez aussi avec Digitaleo...
Y. P. : en effet. Cette plateforme nous permet de construire de manière autonome des cam- pagnes marketing autour d'une offre, par exemple la vente des sièges restants d'un vol affrété. Elles se traduisent par des envois d'e-mailings et SMS, la réalisation de mini-sites et une communi- cation via les réseaux sociaux. L'outil permet d'être réactif et peut être utilisé pour les indivi- duels comme pour les groupes.
V&G : quelles sont vos perspectives de développement ?
Y. P. : le tourisme commence tout juste à être impacté par un phé- nomène de concentration. Les opportunités de croissance ne manquent pas dans notre secteur. Notre stratégie vise à privilégier un bon maillage du territoire, avec des agences de voyages as- sez proches les unes des autres.
Cette proximité répond à l'une de nos problématiques, celle de devoir gérer des effectifs à flux tendus. Notre métier est en pro- fonde mutation, et c'est encore plus vrai en agences de voyages que sur le segment groupes. Le bon côté du changement, c'est qu'il demande davantage de pro- fessionnalisme, de compétences. Et il m'appartient de mettre en place toutes les formations né- cessaires pour y répondre.
V&G : comment voyez-vous l'évolution du marché groupes dans les prochaines années ? Y. P. : on va devoir trouver de nouveaux axes de développe- ment. Tout le monde travaille le marché des seniors. Or, ces der-
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Bangkok (Thaïlande), Barcelone (Espagne), New-York ( Etats- Unis)..., des destinations parmi d’autres programmées par Eden Tour.
niers voyagent différemment, le marché groupes est confronté à une individualisation croissante. Là où on avait deux groupes sur n'importe quel circuit il y a quinze ans, on peine à réunir 25 per- sonnes aujourd'hui.
Il faut désormais s'inspirer de certains groupistes qui se spé- cialisent dans des approches dif- férentes des lieux touristiques, sortent du tourisme industriel et entendent donner un sens au voyage. L'enjeu est aussi de re- trouver des marges correctes, ce qui est quand même difficile quand plusieurs acteurs se bat- tent pour vendre un même hô- tel-club. z
PROPOS RECUEILLIS PAR VINCENT DE MONICAULT
16 - VOYAGES & GROUPE 19 - NOVEMBRE 2018
 En entreprise
               



















































































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