Page 23 - Voyages et Groupe N°10

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« journées » l’a con rmé (voir encadré p. 24). « Ce panurgisme des airlines va modi er structu- rellement le modèle économique de la distribution, va contribuer à des pertes de productivité si- gni catives et nécessiter des in- vestissements technologiques qui ne seront pas accessibles à tous, selon Jean-Pierre Mas. La décision d’Air France a été brutale, improvisée, elle est inapplicable. Ce n’est pas une bonne attitude dans le cadre d’une qualité de partenariat entretenue depuis plus de vingt ans. Hors ici, un partenaire est pris en otage ». Dans ce contexte, c’est peu dire que la table-ronde organisée lors de ces « journées » sur le sujet était très attendue. Et les inter- venants n’ont pas manqué de réagir. Valérie Sasset, directrice générale France de BCD Travel, ouvrait le débat : « une entreprise a pris une décision, mais nous ne pouvons qu’être surpris sur ce changement d’attitude de la part d’une compagnie aérienne nationale. Air France reprend une part de marché importante dans nos ventes. Il y a une désinter- médiation derrière ». Pour Auré- lien Rath, directeur général de Cap 5 Voyages, « l’annonce d’Air France vient déséquilibrer la re- lation commerciale avec le trans- porteur. Peut-on encore parler de partenariat ? C’est un manque d’anticipation assez déconcertant, on subit une pression ». Quant à Georges Rudas, Pdg d’Amadeus, il est clair « qu’Air France a imposé sa date et qu’elle a décidé de sortir des GDS », et souhaite continuer à travailler dans les conditions actuelles. « Je critique la décision d’Air France sur ces délais courts », martelait-il, re-
; De gauche à droite : Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, René-Marc Chikli, président du Seto, Frédéric Vanhoutte, président de Level.com,
Alix Philippon, présidente de l’APST et Jean-Luc Dufrenne, président des Entreprises du Voyage Nord- Normandie.
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Evénements
”Face aux changements imposés à notre profession, nous serons capables de nous adapter. Notre secteur demeure a ractif avec 4 000 immatriculés, 20 % d’entreprises se créent chaque année, 20 % disparaissent aussi. Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage
En ouverture des Journées des Entrepreneurs du Voyage...
grettant par ailleurs le manque de concertation de la compagnie avec les professionnels. « Sur la partie surcharge, c’est regrettable que l’on pénalise un canal ». Zo- ran Jelkic, directeur général France d’Air France-KLM, intervenant à cette table-ronde, se devait de répondre. « Chaque compagnie a le droit de décider de sa stra-
tégie, nous avons besoin de maî-
triser notre o re. Je ne peux pas
entendre dire qu’appliquer une surcharge de 11 euros est d’ordre nancier, sinon on aurait tout simplement augmenté nos ta- rifs ». Et de s’engager à accom- pagner les professionnels, aux côtés de rencontres d’ores et déjà programmées avec le Seto,
VOYAGES & GROUPE 10 - DECEMbrE 2017 - 23
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