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Besançon. pour mémoire, en 2002, le réseau Ginko avait une moyenne de 17,92km/h sur son réseau d'au- tobus, l’objectif visé pour le tram- way, comme l’annonçait le dossier de présentation, était de 20km/h en moyenne, un chiffre cependant optimiste au regard du tracé ex- cessivement sinueux et aux rayons de courbure très serrés(1). Ces vi- rages ont des conséquences sur la vitesse, mais aussi sur les usures et donc les coûts d'exploitation. entre-temps 241 millions d'euros
auront été dépensés(2). La vitesse commerciale des bus pourrait re- monter avec la construction du site propre sur la ligne 3 reliant la gare viotte au site teMis via le pôle universitaire de la Bouloie (un programme de 4,7 km pour 15,2 millions d'euros). Cela ne résoudra pas le problème des dessertes des bus qui ont été dégradées sur les quartiers de la Butte, des Chaprais ou de saint-Claude. L'absence de ponctualité, les irrégularités des passages sont relevées par tous
ANALYSE / Exploitants & réseaux t
les interlocuteurs « même si l'AO se dit ne pas être au courant », conclut patrick Noblet.z
JEAN-PHILIPPE PASTRE
(1) Lire à ce sujet l'article de Pierre Zembri : La conception des transports collectifs en site propre en France : des tracés problématiques ? dans la Revue Géographique de l'Est vol. 52 janvier-fé- vrier 2012.
(2) Groupement des autorités organisatrices des transports (Gart), enquête annuelle transports ur- bains 2012.
X DIJON : QUAND LES BUS EVITENT LES OBSTACLES
Noémie Ghersallah de la Direction des Déplacements du Grand Dijon évoque les travaux sur l'agglomération dijonnaise en matière de vitesse commerciale.
André Gervais, adjoint au maire de Dijon, délégué à l’équipement urbain, à la circulation et aux déplacements, l’avait rêvé, ségolène Royal, mi- nistre de l’ecologie et du Dévelop- pement durable l’a fait ! en 2014, elle attribuait une enveloppe de 4,620 millions d’euros sur un bud- get total de près de 50 millions d’euros, pour l’aider à nancer un projet majeur en matière de trans- ports publics baptisé « prioribus » pour lequel il était question d’amé- liorer la vitesse commerciale de certaines lignes du réseau Diva. prioribus prévoyait ainsi « de créer des couloirs réservés aux bus sur les axes structurants de Divia, de traiter les carrefours en accordant la priorité aux bus aux feux et aménager des carrefours impor-
tants qui constituent de véritables pôles d’échanges », détaillait alors à notre confrère Le Bien Public, André Gervais. Mais, en 2016, l’heure était aux restrictions bud- gétaires, prioribus a dû être revu et corrigé pour devenir moins oné- reux. Certaines actions ont déjà été mises en place, comme les
couloirs réservés aux bus et la priorité donnée aux feux tricolores pour les transports en commun. si certaines mesures ont depuis été étendues, d’autres comme le ré- aménagement de certaines places et la création de nouveaux couloirs de bus devront attendre.... Noémie Ghersallah, de la Direction des Dé- u
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