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tUrbAin / VLS
avec un trafic multiplié par deux entre 2007 et 2017. le réseau cy- clable de 770 km ambitionne de passer les 1000 km en 2020. Fac- teur d’intermodalité, ces itinéraires doivent favoriser le rabattement ou la diffusion des trafics vers ou depuis les points d’accès aux ré- seaux de transport collectifs, avec du stationnement organisé : sta- tions des lignes de métro ou tram- way, gares TEr, parcs-relais... Avec le développement du réseau des transports en commun, cela a conduit à une hausse de 28 % de la fréquentation en dix ans. les covoitureurs sont au nombre de 40 000, avec un objectif de 50 000 en 2020. l’autopartage, mené par deux exploitants (Citiz et Bluely), a séduit 8000 abonnés, sans comp- ter la nouvelle offre en free floating Yea !, proposée depuis fin 2017. C’est l’ensemble de ces mesures qui a abouti à une baisse sensible de la part de la voiture indivi- duelle.
la part de marché de la voiture individuelle en forte baisse
Sur la dernière période, l’amorce du changement des comporte- ments était déjà constatée.
En dépit de sa facilité, le système comporte cependant plusieurs failles propices à des actes d’incivilité.
En vingt ans, de 1995 à 2015, la part des transports en commun dans les déplacements de l’agglo- mération lyonnaise est passée de 14,1 à 19,8%. Celle des deux-roues (vélos et motorisées) de 1,3 à 2,2%, et celle de la marche à pied de 31,5 à 34,1%. Conduisant la part de l’automobile à baisser de 53,1 à 43,9%, et qui ne représente plus que 26% dans le centre, et 4 % dans l’ensemble de l’agglomération. Aujourd’hui, 70% des déplace- ments dans l’agglomération sont inférieurs à trois kilomètres, parmi
lesquels 58% se font encore en voiture individuelle.
C’est justement la distance qui re- présente la zone de pertinence du vélo ou de la marche à pied. les chiffres de Vélo’v confirment l’intérêt du service : 92% des uti- lisations concernent des relations inférieures à 30 mn, 7% pour des relations comprises entre 30 mn et une heure, seulement 1% au- delà. la tranche horaire comprise entre 17h et 18h est celle qui en- registre le plus de trajets. le Plan Climat Energie Territorial de la Mé- tropole table sur une part modale du vélo à hauteur de 7,5% en 2020.
le potentiel existe, puisqu’au- jourd’hui, 35% des déplacements inférieurs à un kilomètre se font encore au moyen d’un véhicule individuel.
Enfin, ultime mesure fortement incitatrice pour abandonner défi- nitivement l’usage de la voiture en ville, la Métropole a fixé le 1er janvier dernier, le montant du For- fait de Dépassement de Station- nement à 60 euros, en centre- ville. il remplace l’ancienne amende, dont le montant était jusque-là, comme ailleurs, de 17 euros ! z
JEAN-FRANÇOIS BÉLANGER
Mobilités Magazine 14 - AVril 2018 - 15