Page 27 - MOBILITES MAGAZINE N°14
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                  Opérateurs & réseaux
le tourisme. Elle a démarré ses activités en 2016, avec un volet production et un autre dans la dis- tribution. Dans ce domaine, Wavao, adhérent Selectour, dispose de deux points de vente, à Aubagne et Lançon-de-Provence. L’enseigne a aussi acquis récemment les deux agences de voyages Bouscarle, à Plan-de-Campagne et à Gardanne. L’ensemble a réalisé deux millions d’euros de chiffre d’affaires. « Cela nous donne un chiffre d’affaires global du groupe autour des 35 millions d’euros, chiffre que nous souhaitons doubler d’ici à quatre ans», table Thierry Pourchon.
S’imposer sur les lignes régulières
Si le tourisme figure aussi parmi les axes de croissance, c’est dans les lignes régulières que l’entreprise veut s’imposer dans son périmètre de proximité, c’est-à-dire dans les départements des Bouches-du- Rhône, le Var, le Vaucluse et les Alpes de Haute Provence, pour démarrer. « Nous sommes le deuxième autocariste régional et nous comptons bien progresser », avance Thierry Pourchon. Première concrétisation de ces ambitions, depuis le 1er avril, c’est l’entreprise Nouveaux Autocars de Provence qui exploite la liaison autoroutière entre la gare Saint-Charles et l’aé- roport Marseille Provence, à la place du groupement Keolis/Trans- dev. Cette fois, ce n’est plus une délégation de service public (DSP), mais un marché public, signé avec la Métropole d’Aix-Marseille Pro- vence pour une durée de quatre ans, d’un montant de deux millions d’euros par an, qui entre en vigueur. Il porte sur un système de navettes cadencées toutes les 15 mn, sept jour sur sept, de 4h à 1h. « Pour réaliser ces services, nous avons dédié 21 conducteurs, pour sept autocars de 55 places, des Iveco Evadys », précise Thierry Pourchon.
Cette liaison est attractive, puisqu’elle a déjà séduit 1,5 million de voyageurs sur les neuf millions de passagers utilisateurs de l’aé- roport de Marseille Provence, tandis que la fréquentation de cette liaison progresse à un rythme de 7% par an. Elle s’appuie aussi sur les am- bitions de la plateforme qui doit investir pas moins de 500 millions d’euros en dix ans pour accroître son audience.
Développer son parc
Pour le reste, NAP va scruter tous les appels d’offres qui vont se pré- senter. « Ce n’est pas ce qui manque! Aujourd’hui, nous répon- dons jusqu’à un par jour », ironise Thierry Pourchon. Pour autant, le marché est stable.
et Yutong », précise Thierry Pour- chon. C’est d’ailleurs le groupe NAP qui a été l’un des premiers à faire appel à ce constructeur dans la région. Mais il compte surtout sur les vertus de l’entreprise pour faire la différence dans les appels d’offres : la proximité, la sou- plesse... et les prix, liés à des coûts de structure inférieurs aux grands groupes industriels.
Ne pas hésiter à investir
Un programme d’investissement d’un montant de 6,250 millions d’euros par an va donc être engagé pour porter le niveau de la flotte de 150 à 250 véhicules dans quatre ans. Dans le même temps, une campagne d’embauches est en cours, notamment pour couvrir les besoins de la ligne entre l’aéroport et la gare de Marseille, comme pour anticiper sur le développe- ment de l’entreprise dans tous ses secteurs d’activité.
De même, NAP va adapter la taille de ses installations. Ainsi, au cours de l’été prochain sera inaugurée une extension de 5000 m2 du site du siège social d’Aubagne, qui at- teindra les 20 000 m2.
Se concentrer sur ses métiers
Enfin, seule entorse à cette ex- pansion : l’absence de l’entreprise dans le système des cars Macron, pour les liaisons interurbaines à longue distance. « Nous avons été approchés, nous en avons discuté, mais finalement, nous n’y sommes pas allés car nous estimons que la prise de risque est trop importante », justifie Thierry Pourchon.
Pour réaliser ses ambitions, la so- ciété va donc se concentrer sur ses autres métiers : les lignes ré- gulières interurbaines, les réseaux de transports urbains, le transport à la demande, le transport des personnes à mobilité réduite et le tourisme. z
JEAN-FRANÇOIS BÉLANGER
 C’est donc en prenant des parts sur la concurrence que NAP compte parvenir à ses objectifs, en espérant que le marché de la ligne entre la gare de Marseille et l’Aéroport de Provence agira comme une dy- namique d’entraînement. « Nous avons aussi confiance dans le futur développement des transports col- lectifs dans la région », analyse le nouveau patron de NAP. Pour pré- parer cette augmentation d’activité, l’autocariste va considérablement développer son parc. Aujourd’hui, la flotte s’élève à 150 véhicules (140 pour NAP et une dizaine pour Eurobus), dont 15 autocars Grand Tourisme. « Nous sommes à ce jour multimarques, mais nous nous orienterons principalement vers trois fabricants : Mercedes, Iveco
NOUS SOMMES LE DEUXIÈME AUTOCARISTE RÉGIONAL ET NOUS COMPTONS BIEN PROGRESSER.
MobiLiTés MAGAziNE 14 - AVRIL 2018 - 27
 
















































































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