Page 28 - MOBILITES MAGAZINE N°14
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                 Opérateurs & réseaux
   URBAIN/Réseau
Angoulême et Cognac con ent
leurs transports publics à une SPL
   Depuis le 1er janvier, la Société des transports
du Grand Angoulême exploite le réseau urbain
du Grand Cognac. Une organisation rendue possible grâce à la création d’une société publique locale (SPL) détenue par ces deux collectivités.
Optimisation tous azimuts
Mais pas seulement, puisqu’en tant que SPL, la STGA a désormais com- pétence pour intervenir sur le ter- ritoire de ses actionnaires. Un pre- mier pas a été franchi en ce sens le 1er janvier avec la prise en main du réseau Transcom. Composé de quatre lignes et d’un service de transport à la demande, celui-ci a réalisé 100 000 voyages en 2017. « Confier son exploitation à la STGA est un bon exemple d’optimisation des finances publiques, car nous allons réaliser des économies de coûts de fonctionnement », indique Pierre-Yves Briand. Ainsi, le parc et les ateliers de maintenance ont été mutualisés. Autre passerelle : le système d’aide à l’exploitation du Grand Angoulême pourra être dupliqué sur le réseau Transcom. « Les achats seront groupés, ce qui nous permettra d’accroître les volumes et de bénéficier de prix plus intéressants », précise Véro- nique de Maillard. Autre intérêt : le réseau Transcom va bénéficier de la force de frappe de la STGA en matière de communication et d’innovation. « Nous avons confiance dans cette entreprise pour booster notre réseau urbain et accroître sa fréquentation », as- sure Pierre-Yves le Briand. Cette nouvelle organisation donnera lieu à une évaluation après quelques mois d’exploitation. « Nous pourrons alors mesurer les incidences éco- nomiques de cette association », indique Véronique de Maillard. Et envisager d’aller plus loin, comme créer une ligne de transport public entre les deux villes-centres. z
CHRISTINE CABIRON
 C’est une organisation peu banale des transports publics qui a été mise en place dans
les agglomérations d’Angoulême et de Cognac. Depuis le 1er janvier, ces deux collectivités ont confié la gestion de leurs transports pu- blics à une Société publique locale (SPL) qu’elles ont créée à cette fin. Son capital est détenu à 99% par le Grand Angoulême (38 com- munes pour 141 000 habitants) et à 1% par le Grand Cognac (58 communes, 70 000 habitants). L’idée de ce rapprochement a été guidée par une échéance com- mune : le 31 décembre 2017 pre- naient fin les contrats de délégation de service public (DSP) pour l’ex- ploitation des deux réseaux de transport. Le premier avec Transdev pour le réseau Transcom de Cognac, le second avec la Société des trans- ports du Grand Angoulême (STGA).
Transparence
Des procédures de renouvellement des DSP qui ne convenaient pas aux collectivités. « A Cognac, seul le groupe Transdev s’est positionné sur notre appel d’offres. Malgré des tentatives de négociations, la pro- position de ce groupe ne nous sa- tisfaisait pas en terme de prix et en matière d’offre », rappelle Pierre- Yves Briand, vice-président du Grand Cognac, en charge de la mobilité. A Angoulême, les élus ont souhaité
transformer la Société d’économie mixte STGA (l’opérateur historique des transports publics) en SPL pour s’affranchir des contraintes liées aux procédures de renouvellement longues et fastidieuses. « En SPL, nous minimisons toutes ces pertes de temps », résume Michel Ger- maneau, président de la STGA. Pour Véronique de Maillard, vice-prési- dente du Grand Angoulême en charge des transports, « ce mode de gestion est aussi un gage de transparence, de maîtrise des coûts et de défense de l’intérêt général ». Il s’agissait surtout de pouvoir confier àlaSTGAlamiseenœuvredela politique de mobilité à long terme. Notamment la réalisation de deux lignes de bus à haut niveau de service (BHNS).
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