Page 34 - MOBILITES MAGAZINE THEMATIQUE N°5
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: Comment maintenez-vous votre choix
pour le gaz avec les impératifs climatiques ?
PB : nous y apportons une ré- ponse partielle en achetant pour 500 000 € par an de certificats d’origine garantie. C’est une toute petite partie de nos besoins mais la volonté est là d’utiliser moins de gaz fossile pour faire rouler les bus. la métropole réfléchit à in- vestir ces 500 000 € dans des usines de production de biomé- thane sur son territoire et dans la région pour contribuer à ses objectifs environnementaux de 20% d’énergie renouvelable en 2030 et 50% en 2050. le gaz reste donc une solution perfor- mante pour nos achats à venir mais dans quelle proportion, nous ne le savons pas encore. le ré- sultat des élections municipales fera peut-être prendre un virage plus net en direction de l’électri- cité. Ce qui est étonnant, c’est que l’on pense bien plus au bio pour le gaz que pour l’électricité. alors que nous savons que l’élec- tricité verte vient de loin, des bar-
rages, jusqu’en suisse. Une bonne part est d’origine thermique, ici, le charbon, à Cordemais.
: seriez-vous prêts à remplacer les bus au GNV par
de l’électrique ?
PB : Ce ne pourrait être que pro- gressif. Peut-être pour l’hypercen- tre. l’autonomie des bus élec- triques pêche encore. a 20 km/h de vitesse commerciale, ils ne tien- nent pas une journée. l’investis- sement serait trop lourd s’il fallait installer des stations de recharge en ligne, comme nous l’avons fait sur l’e-busway, sur toutes les lignes. difficile même aux termi- nus, ceux-ci bougeant trop avec le temps. Pour le moment, nous ne voyons de solutions qu’en re- charges de demi-journée. Bien sûr, une part d’hybridation sous forme de piles à combustible serait bien- venue. on pourrait alors espérer atteindre les 350 à 400 km d’au- tonomie dont nous avons besoin chaque jour. avec l’hydrogène, ce serait quatre fois plus cher que le gaz. Presqu’impensable ! et avec des pressions de 350 à 700 bars,
La simplicité du « plein » dans les dépôts a beaucoup fait pour dédramatiser la propulsion au gaz chez les conducteurs
on passe dans un autre monde. ah, s’il y avait des piles à com- bustibles au méthane !
: Les bus au GNV apportent-ils toujours du
confort et moins de bruit dans des proportions de façon significative ?
PB : Par rapport au diesel, c’est évident. Mais puisque nous par- lions d’hybridation, nous l’avons vu en expérimentant des bus hy- brides, quand, ils démarrent avec leurs moteurs électriques, ils sup- priment l’inconvénient de tout mo- teur thermique, de faire du bruit. nos derniers bus au gaz neufs, nous les avons fait modifier par leur constructeur pour réduire leur bruit. C’est un problème que nous prenons de plus en plus au sérieux, à mesure que nos services s’éten- dent dans la journée. dans la nuit, tôt le matin, tard le soir, les rive- rains sont gênés par le bruit des bus, surtout au démarrage. Cela pourrait faire basculer nos choix en faveur de l’électrique.
ProPos rECuEiLLis PAr HuBErt HEuLot
   34 - MOBILITÉS MAGAZINE THÉMATIQUE - Mars 2020
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   © Photo Christiane BlanChard











































































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