Page 37 - MOBILITES MAGAZINE THEMATIQUE N°5
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                  Le GNV/exploitation/PMe
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   de vue c'est un succès total mais il y a une complexité logistique qui a vite émergée : où aller faire le plein* ?
: Comment avez- vous résolu ce problème ?
LF : La réponse de Berthelet fut radicale : la création d'une station privative sur le dépôt de Genas (rhône). Une réalité depuis février 2020. « Mais l'adaptation du dépôt ne se limite pas à cela : il faut adap- ter les garages et ateliers aux normes ATEX. Pour le moment, nous déléguons l'entretien chez les constructeurs. A terme, nous comptons bien passer les certifi- cations ATEX. Nous sommes ici fi-
dèles à la doctrine du groupe Ber- thelet : on commence à petite échelle et on monte en puissance progressivement. » Concrètement cela impacte les circuits électriques de l'atelier en plus des dispositifs de détection de gaz.
: Face au développement de l'offre des
constructeurs, avez-vous envisagé le déploiement du GNV pour les autocars ?
LF : Le faible nombre de stations fait que l'on a abordé les missions via l'urbain. Nous n'avons pas de test à ce jour en autocar, c'est ef- fectivement une limite à un critère de choix. si le département de l'Ain
*Eternel problème du GNV en France. A ti- tre indicatif, les auto- bus exploités sur la plateforme de l'aéro- port de Lyon Saint- Exupéry sur la com- mune de Satolas-et- Bonce (Rhône) de- vaient faire de consi- dérables parcours haut-le-pied jusqu'à Saint-Quentin-Falla- vier (Isère) pour ravi- tailler. Outre les kilo- mètres, le temps perdu fut jugé consi- dérable « il fallait parfois y ajouter les temps d'attente en station pour faire la queue derrière les camions, sans comp- ter les aléas de dis- ponibilité de la sta- tion elle-même » déplore la responsa- ble de l'innovation du groupe Berthelet. On imagine aisément la montée de stress des conducteurs-re- ceveurs, et des chefs d'exploitation devant une pompe GNC hors-service située à 30km du dépôt !
**Mais Laure Frabou- let évoque aussi des aspects techniques inédits : « Les offres techniques des four- nisseurs, avec beau- coup de scénarii dif- férents, nous rame- naient à une ques- tion : à quoi raccor- der la station ? Ce qui s'est avéré le plus pertinent et cré- dible, lors de notre prise de décision il y a un an pour Genas, pourrait ne plus être identique pour le site de Crémieu (Isère). »
nous demande une desserte avec un bout de ligne en un lieu éloigné et isolé, la question du ravitaille- ment se pose clairement.
: Outre les stations, le second problème du GNV est la politique tarifaire des acteurs
énergéticiens. Comment avez- vous solutionné ce point ?
LF : Les tarifs sont un sujet d'in- certitudes et de non transparence. Il est difficile d'avoir un devis fiable avec une contractualisation de prix dépassant 3 semaines.Il a fallu toute l'expérience et la persuasion d'Aurélien Berthelet pour obtenir des réponses. Je pense que ce point devrait s'améliorer avec le temps avec une meilleure connais- sance des besoins des PME de la part des distributeurs**
.
: Toujours à propos des fournisseurs, avez-vous pu
obtenir suffisamment de
« certificats d'origine » pour le biométhane ?
LF : sur le sujet du biométhane, on ne peut pas dépasser les 30% de volumes, faute de disponibilité sur le marché en France. Une grande partie du caractère vertueux du gaz va se construire avec le rac- courcissement des circuits de pro- duction.
: Quid des délais de livraison des véhicules ?
LF : Les délais annoncés étaient longs de la part des constructeurs, jusqu'à 9 mois pour certains. Mais ce n'est pas spécifique au GNV et les délais annoncés ont été res- pectés.
: Sachant ce que vous savez de l'exploitation de
véhicules GNV, le referiez-vous ?
LF : Oui, complètement, sans hé- sitation !
PrOPOS reCueiLLiS Par JeaN-PhiLiPPe PaSTre
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    Le cas de la ligne 47
la ligne tCl n°47, ouverte en septembre 2019 est équipée de véhicules circulant au gaz naturel à compter de janvier 2020. Ces véhicules seront au nombre de 5 de janvier à mars inclus, la réserve étant assurée par un véhicule Diesel. a partir d'avril 2020, l'exploitation sera assurée par 6 véhicules fonc- tionnant au gnV du type iveco bus Crossway le City, dont un constituant la réserve de la ligne. le taux de gaz naturel bio-sourcé de la ligne 28 est éga- lement modifié, pour passer de 20% à 30%. Cet impact entraîne une mise à jour de compte d'exploitation prévisionnel de la ligne 28. (source : SYTRAL, rapport au comité syndical du 21 février 2020)
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