Page 16 - MOBILITESMAGAZINE_N°12
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Politiques & institutions
véhicules, des déplacements, des communications et des compé- tences) ;
3 un plan d'action (intégré au do- cument unique) ;
4 évaluation (procédure d'amé- lioration continue).
De la sécurité au sécuritaire
L'environnement, les véhicules, l'organisation du travail ou la for- mation nécessitent la recherche d'informations techniques, sociales, et une analyse sociologique des comportements des conducteurs. il faut aller plus loin dans la défini- tion, la construction et le déploie- ment d'un plan de sécurité. Les entreprises de transport interurbain sont, par nature, des espaces ou- verts au public. Elles accueillent une clientèle diverse dans un contexte de libéralisation du trans- port public routier.
A ce titre, elles sont un reflet de la société, et sont donc confrontées à toutes formes d'actes répréhen- sibles : violence, malveillance, non- respect du code de la route, vol... Pour autant, les transporteurs doi- vent assurer dans les véhicules, et à proximité, la sécurité des per- sonnes et des biens. Cette sécurité concerne aussi bien les conducteurs que les clients usagers. De plus, le contexte de menace terroriste et les récents attentats imposent une vigilance accrue et nécessitent, sur l'ensemble du territoire, la mise en œuvre effective de mesures particulières de sûreté au sein des entreprises de transport, et spéci- fiquement dans les véhicules. L'obligation de résultat des trans- porteurs : acheminer à bon port les marchandises (les bagages en soute) en bon état, et les passagers sains et saufs, et ce dans les délais convenus, étant une règle de droit, il est donc essentiel d'assurer une meilleure protection des voya- geurs.
Face à ces constats, un plan d'action de sécurisation à dimension na- tionale serait plus qu'opportun. C’est un engagement que les fé- dérations de transport et les trans- porteurs ne peuvent assumer seuls. L'Etat doit pouvoir accompagner les transporteurs, à l'instar de la politique de sécurisation engagée pour les établissements de santé. Si une telle démarche devait voir le jour, il faut qu'elle s'inscrive dans le cadre d'une politique globale et pluriannuelle de sécurité comme de sécurisation du transport inter- urbain et tourisme par autocar, pi- lotée par des agences régionales de sécurité du transport.
Un véritable mode d’emploi
Un plan de sécurisation des en- treprises de transport (PSET) in- tégrant la menace terroriste, couplé à une dimension inter-entreprise, aurait pour objectif de s'appuyer sur une analyse des risques iden- tifiant les éléments de vulnérabilité et centré sur des missions essen- tielles de sécurisation afférentes aux entreprises de transport. il comprendra deux volets distincts. D’abord un volet de portée géné- rale, pour définir les mesures glo- bales de sécurisation liées à la protection des entreprises susvi- sées dans la durée, et intégrant des mesures du plan Vigipirate.
les entreprises de transport interurbain sont des espaces ouverts au public. A ce titre, elles sont un reflet de la société et sont donc confrontées à toutes formes d’actes répréhensibles.
Ensuite, il comportera un volet de gestion de crise, pour préciser les mesures particulières et immé- diates de sécurité à mettre en œuvre, notamment en cas de défaillance d'un conducteur en matière de sécurité routière, d'un attentat dans un véhicule, et de risques potentiels de sur-attentat à l'extérieur du véhicule lors de déposes...
En synthèse, le plan de sécurisation PSET devra comporter :
- une analyse de vulnérabilité ;
- une stratégie de protection ;
- des exercices annuels ;
- la conclusion ;
- le signalement des actes de mal-
veillance, de défaillances ;
- la prise en compte de la sécurité
des systèmes d'information. z ECM
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