Page 4 - AQMAT Cahier Thématique Avril-mai 2018
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L'INDUSTRIE RéAgIT
AUx ChANgEmENTS CLImATIQUES
LISA BERgERON
La chaleur se transmet du milieu le plus chaud vers le milieu le plus froid. La valeur U (appelée aussi « facteur U » ou « coef cient U ») indique la capacité des éléments de construction (mur, plancher, toit, fenêtre etc.) et des matériaux isolants à résister à ce transfert de chaleur. Son unité est le W/m2.K. Plus la valeur U est faible, plus le matériau est isolant.
Une valeur U de 1, par exemple, signi e que la perte de chaleur est de 1 watt par mètre carré et par degré Kelvin de différence. Ainsi, lorsque la température est de -5°C à l’extérieur et de 20°C à l’intérieur, un mur de 10 m2 dont la valeur U vaut 1 provoque une perte de chaleur équivalant à : 1 (W/m2.K) x 10 (m2) x 25 (K) = 250 W.
Il y aura toujours des portes, mais elles changent, notamment pour aider les résidents des maisons à mieux combattre les effets des changements climatiques.
Questionnée quant au principal défi actuel de l’industrie des portes et fenêtres face aux tendances qui se dessine dans le monde de la construction et de la rénovation au Québec et au Canada, la nouvelle présidente de l’Association de vitrerie et fenestration du Québec (AVFQ), Lisa Bergeron, de Jeld-Wen, explique que « Notre industrie sera très sollicitée dans les prochaines années pour rencontrer les objectifs du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. Les objectifs énergétiques ambitieux de ce dernier seront un défi de taille pour les manufacturiers de portes et fenêtres.»
Les objectifs pour l’industrie de la fenestration du Cadre pancanadien visent principalement le domaine de la rénovation et vont certainement changer l’offre des produits disponibles sur le marché Canadien et Québécois.
Mme Bergeron ajoute que « Les objectifs finaux ne sont pas encore établis, mais le gouvernement fédéral préconise présentement une valeur U * maximale de 0.8 pour l’an 2030, pour toutes les fenêtres vendues sur le territoire Canadien. Il y aura donc beaucoup de changement dans notre industrie dans les prochaines années ».
Par ailleurs, on le sait, l’arrivée des milléniaux dans la grande société de consommation a modifié sensiblement les façons de faire. Est-ce que l’industrie est sensible aux attentes de cette clientèle, dont les goûts et les habitudes d’achat diffèrent sensiblement des clientèles habituelles ?
« Notre industrie doit s’adapter aux goûts et habi- tudes des milléniaux. Notre façon de communiquer avec cette génération engendre des changements de plate- forme qui nous forcent à réagir plus rapidement et plus personnellement qu’au- paravant. Plusieurs de nos membres ont déjà adapté
leur méthode de commu- nication pour rejoindre les milléniaux. La croissance de ce segment de la population saura sûrement inf luencer nos opérations transac- tionnelles ainsi que notre offre dans les années à venir », assure Lisa Bergeron.
* La Valeur U, ça mange quoi en hiver ?
4 avril-mai 2018 cahier thÉmatiQue aQmat